Enterasys, né de l’ex-Cabletron(*), est en forme. Profitable avec une marge opérationnelle de 12 %, pas de dettes, et 376 millions de dollars en banque. “Nous suivons un rythme de 1 milliard de dollars par an de chiffre d’affaires, alors que Cabletron dans son ensemble réalisait 1,25 milliard”, se félicite Gérard Vivier, président Emea. Pour son deuxième trimestre fiscal 2002, terminé le 1er septembre, Enterasys affiche un chiffre d’affaires de 240 millions de dollars et un bénéfice net de 23 millions. Soit une progression, par rapport au même trimestre de l’année précédente, de 26 % pour le chiffre d’affaires et de 130 % pour le résultat ?” qui reste, cependant, en dessous de celui des trois trimestres précédents. Cette croissance a permis à Enterasys de gagner en crédibilité auprès de ses clients. “Il y a deux ans, nous avions perdu un gros contrat parce que le Gartner Group ne nous voyait pas réussir dans le futur”, se rappelle Gérard Vivier. Les nouveaux clients représentent 20 % de ses revenus, alors que, il y a un an, Enterasys misait surtout sur sa base installée.
Le titre chute en Bourse
La confiance des milieux financiers n’est pourtant pas au rendez-vous : le titre d’Enterasys, introduit en Bourse en août dernier a commencé à chuter dès son entrée, passant de 14 à 6 dollars fin septembre. Qu’importe : Enterasys estime avoir les reins assez solides financièrement pour tenir le coup en attendant une embellie. “Le début de la chute correspond au moment où les analystes de Morgan Stanley ont indiqué que Cisco allait se lancer sur le marché de la commutation de niveau 3 avec des prix très agressifs”, indique Gérard Vivier. Car c’est justement le point fort dEnterasys : il est deuxième derrière Cisco, tous types de matériels confondus, et premier pour les matériels modulaires. Le constructeur prévoit, pour les dix-huit prochains mois, une cinquantaine de nouveaux produits. Avec, notamment, des commutateurs de niveau 4 à 7 et des matériels à bas prix pour les entreprises de taille moyenne. “Nous avons du succès chez les entreprises de plus de cinq cents personnes, et allons viser celles comptant entre cent et cent cinquante employés”, précise Gérard Vivier.(*) Le démantèlement a donné naissance à quatre sociétés. Enterasys a récupéré le plus gros des activités.
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