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Entente illicite entre opérateurs : petit florilège de réactions

La décision du Conseil de la concurrence d’infliger une amende record aux opérateurs a suscité de vives réactions.

Henri Emmanuelli demande des poursuites au pénal


Le député socialiste des Landes s’est dit surpris qu’il n’y ait pas, dans cette affaire, ‘ de poursuite au pénal ‘. Sur l’antenne d’Europe 1, il a dit souhaiter ‘ que la
justice regarde de près ce qui s’est passé ‘.
Rejoignant l’analyse de l’UFC-Que Choisir, il pense que l’amende sera au final payée par ‘ les consommateurs, parce que je suis à peu près sûr que les
résultats de ces grands groupes ne vont pas diminuer à la fin de l’année ‘.
Patrick Devedjian veut prolonger l’enquête


Selon l’AFP, l’ancien ministre délégué à l’Industrie, Patrick Devedjian, a souhaité que l’enquête soit étendue aux années 2003 et 2004, pour ‘ avoir la conviction ‘ que les
ententes illicites ont cessé.L’UFC-Que Choisir incite les consommateurs à aller devant la justice


A l’origine d’une saisine du Conseil de la concurrence en 2002, l’association de défense des consommateurs se félicite de la décision de ce dernier. Mais elle estime qu’il ne s’agit que d’une étape et que
‘ l’heure de la réparation pour chaque abonné est maintenant venue ‘. Elle considère que ‘ chacun d’entre eux doit pouvoir demander réparation de son
préjudice ‘
auprès d’un juge de proximité. Pour les y aider, l’association a mis un calculateur d’estimation de préjudice individuel
en ligne.CLCV demande réparation


L’association de défense des consommateurs CLCV (Consommation logement et cadre de vie) dénonce une ‘ entente sur le dos des consommateurs ‘. Elle souhaite que le dommage qui leur a été
fait ‘ puisse également être réparé ‘ et étudie pour cela les différentes voies juridiques possibles.Bouygues Telecom se pose en victime


L’opérateur estime que la décision du Conseil à son égard ‘ est profondément injuste ‘, sa part de marché ayant baissé de 3 % pendant la période incriminée. Bouygues Telecom
rappelle, par ailleurs, qu’il a, à plusieurs reprises, demandé aux autorités françaises et européennes de ‘ remédier au déséquilibre qui touche le marché des mobiles et qui entrave gravement et durablement la
concurrence en France ‘.
Orange agite la menace économique


La filiale de France Télécom estime que la sanction, ‘ par son caractère disproportionné ‘, est susceptible ‘ d’affecter gravement un secteur, qui a réalisé plus de
60 milliards d’euros d’investissements en dix ans ‘
et ‘ génère 250 000 emplois ‘. Orange conteste un quelconque pilotage concerté du marché :
l’idée qu’une telle chose soit ‘ possible sur un marché d’environ 40 millions de clients s’approvisionnant auprès de 20 000 points de vente est totalement irréaliste ‘.France Télécom défend Thierry Breton


L’opérateur ‘ dément formellement que tout sujet relatif à une entente entre les opérateurs mobiles, en particulier l’expression “Yalta des parts de marché” [une expression qui
figurerait dans les cahiers du patron dOrange France, NDLR], ait été évoqué de quelque manière que ce soit au Comité exécutif de France Télécom ‘. L’opérateur souhaite aussi mettre hors de cause Thierry
Breton, ex-PDG de France Télécom et actuel ministre de l’Economie. Il rappelle ainsi que la plainte de l’UFC-Que Choisir a été déposée en février 2002 alors que Thierry Breton est arrivé à la tête du groupe de télécommunication en
octobre 2002 et qu’il a été informé de l’enquête de la DGCCRF en juillet 2003 seulement.SFR est ‘ choqué ‘


La filiale de Vivendi Universal se déclare ‘ profondément choquée de la décision ‘ du Conseil de la concurrence et juge l’amende de 220 millions d’euros
‘ hors de proportion avec toutes celles déjà données ‘. L’opérateur estime que ‘ cet échange d’informations [entre Bouygues Telecom, Orange et SFR, NDLR]
n’a pas eu d’impact sur l’économie ni sur le consommateur ‘.A lire aussi :
30 millions de consommateurs invités à porter plainte contre les opérateurs
mobiles

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La rédaction