Avec Ensemble, l’américain InterSystems investit le marché de l’EAI. Ce nouveau logiciel utilisé pour relier des applications hétérogènes se différencie de ses concurrents par sa richesse fonctionnelle. Trois modules sont en effet
fournis en standard avec l’EAI : une base objet pour stocker les messages et les transformations de données, un module de modélisation et d’exécution de processus métier et un mécanisme de BAM (Business Activity Monitoring). Ce dernier recense
la nature et les fréquences des messages échangés entre les programmes, et dresse ainsi le panorama des services mis en ?”uvre par l’EAI.
Configuration : une simplicité appréciable
L’installation d’Ensemble sur un serveur Windows 2000 Advanced Server, facilitée par la présence d’assistants, ne pose aucun problème. La connexion aux applications utilise pour sa part les connecteurs fournis par l’américain iWay
(pour SAP, Siebel…). Ce sont les seuls éléments à acheter séparément. En contre-partie, ces derniers ont été adaptés pour s’intégrer parfaitement à l’EAI. Ils réalisent une première transformation des données en provenance des applications
sources ou cibles de façon à fournir au développeur une vision unifiée des données. Ainsi, plusieurs sources hétérogènes sont vues comme un seul et même référentiel. Contrairement à un ETL, un EAI récupère ou expédie des messages contenant des
données. Ces dernières sont transformées avant d’être mises en forme dans d’autres messages. Nous avons ainsi créé depuis le Studio, l’environnement de développement d’Ensemble, un processus de demande de crédit provenant d’un organisme spécialisé,
à destination de plusieurs banques. Les messages doivent être écrits soit en Basic, soit sous forme de classes ObjectScript, le langage de programmation d’InterSystems, (comparable au C++).
Prise en main : pour les programmeurs avertis
Notre message test, dont les données provenaient d’une application financière, se présentait comme une requête. Celle-ci était construite comme une classe : parmi les propriétés figuraient ‘ montant du
crédit ‘, ou ‘ nationalité de l’emprunteur ‘. L’une des méthodes spécifiait que notre classe génère automatiquement le texte du message de retour (écrit par nos soins). Une autre
demandait que les données provenant des applications cibles soient insérées automatiquement dans ce message prédéfini. À ce stade, une formation préalable apparaît obligatoire pour maîtriser l’outil. L’éditeur met toutefois en avant la souplesse et
la créativité apportées par la programmation.
Notre avis : relier les processus métier pour gagner du temps en développement
Les transformations de données passent elles aussi par des lignes de code. Ensemble propose toutefois d’établir graphiquement les correspondances entre les champs d’un même message provenant des applications cibles et sources. Dans
notre exemple ‘ description du demandeur de crédit ‘, il s’agit des champs nationalité, type d’entreprise, etc. La mise en ?”uvre du module de processus métier (BPM) est simple. Les opérations
réalisées ci-dessus sont transférées au BPM qui les représente graphiquement. Il suffit ensuite de les orchestrer avec des traitements que l’on devra coder en ObjectScript. Dans notre exemple, l’envoi et la réponse de demande de crédit à trois
banques, nous avons programmé Ensemble pour qu’il vérifie si les demandes sont approuvées, puis, dans l’affirmative, pour qu’il contrôle si le taux de crédit proposé est inférieur à un taux de référence. Sinon, Ensemble examine les réponses des
autres banques. Ici encore, la couche d’abstraction fournie par les connecteurs iWay nous a évité des opérations fastidieuses, comme, par exemple, construire des appels pour s’assurer de la disponibilité des plates-formes distantes. La seule
déception provient en fait du module de BAM. Celui-ci manque en effet cruellement d’outil de reporting et se contente d’indexer et de stocker les messages. Une carence qui devrait être corrigée dans une prochaine version.
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