L’incroyable s’est produit. Le groupe américain Enron, spécialisé dans le courtage de gaz et d’électricité, réputé pour avoir dématérialisé ses activités commerciales, s’est vendu à son rival Dynegy pour environ 7 milliards de dollars (7,8 milliards d’euros). Confronté à de graves difficultés financières, en bute à une enquête de la SEC (Securities & Exchange Commission) sur ses pratiques comptables, la firme texane était pourtant présentée, jusqu’alors, comme un modèle de gestion. Son prestige dans la communauté économique internationale était tel qu’au printemps dernier, devant un parterre de grands patrons français réunis à Paris (et au premier rang desquels figurait Jacques Calvet, l’ancien président de PSA), les consultants de Cap Gemini Ernst & Young n’avaient pas hésité à se livrer à un décryptage enthousiaste de son modèle économique. Ils évoquaient à ce propos “la spectaculaire transformation” d’Enron en leader du commerce électronique (voir aussi “Enron online guette lEurope”, LNH n?’13).
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