Pour les webmestres en activité, les capacités relationnelles sont à peu près aussi importantes que les compétences techniques. Or, du moins jusqu’à ces dernières années, il n’existait pas de formations où ces deux aspects étaient parfaitement équilibrés. Résultat, les webmestres ont le choix entre des cursus de type communication et des cours qui sont centrés sur les aspects techniques du web. Quitte à compléter leur formation sur le tas. “J’ai vécu, avec le métier de webmestre, exactement ce qui s’est produit avec le multimédia il y a dix ans”, note Jacques Naymark, vice-président du Forum français des formations ouvertes et à distance.
Se former par la pratique ou par des échanges
Il en existe, certes, sur le marché, mais les prérequis sont très élevés. Ainsi, des organismes comme le Groupement d’établissements tertiaires Ouest de Paris (Greta Top) et Euridis travaillent en contrats de qualification avec des stagiaires qui maîtrisent déjà bien l’internet. Qu’ils recherchent un poste ou des cours, les candidats n’ont donc qu’une seule possibilité : s’autoformer au préalable.Pour cela, le moyen privilégié des webmestres est l’internet. “Leurs points communs, c’est la passion du web et l’envie de créer quelque chose”, constate Guy Raffour, PDG du cabinet Raffour Interactif. Aussi est-ce principalement en créant leur propre site que la plupart se forment. “Pour la première fois dans le monde professionnel, il y a beaucoup d’autodidactes. Ils ont appris en créant leur site personnel”, ajoute Guy Raffour. “Nous nous formons sur le net, où l’on a accès à des tutoriels gratuits et à des forums de discussion, confirme Coralie Paulhac, webmestre à Chez.com. L’apprentissage se fait par la pratique ou par des échanges plus ou moins informels.” D’où l’importance des réseaux de communautés professionnelles. Pour Anne-Marie Veniel, responsable des formations web au Greta Top, “la formation idéale est un panachage entre cours magistraux et autoformation.” Actuellement, les webmestres autodidactes semblent l’emporter en compétences sur les stagiaires et les jeunes diplômés. Le sujet est beaucoup trop vaste pour être maîtrisé en onze mois, estiment les recruteurs et les webmestres en poste. D’autant que la plupart des employeurs ?” et notamment les collectivités territoriales ?” recherchent des “agents opérationnels immédiatement et présents à plein temps”, souligne Véronique Laurent, responsable de gestion à la DRH de la Communauté urbaine de Strasbourg. “Même si cette situation est transitoire, en attendant qu’un nombre suffisant de webmestres sortent des filières mises en place à la fin des années quatre-vingt-dix et qu’ils acquièrent quelques années d’expérience, l’autoformation sera toujours nécessaire”, estime Anne-Marie Veniel.
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