Camouflet pour l’e-syndicat ou l’IAB (Internet Advertising Bureau) ? AOL, MSN, Tiscali, Wanadoo et Yahoo!, cinq des principales régies publicitaires en ligne viennent de se regrouper dans une nouvelle entité : le SRI (le
Syndicat des régies Internet).Hervé Simonin, président du SRI et directeur général adjoint de Tiscali France, explique leur démarche : ‘ Nous ne nous sentions plus représentés dans l’e-syndicat, qui regroupait plus d’une centaine de
régies publicitaires de toute taille. Les leaders n’y avaient pas une voix proportionnelle à leur part de marché. Nos cinq régies représentent 80 % de l’audience internet [en fait 8 internautes sur 10 visitent ces 5 sites,
NDLR]. ‘On s’étonne alors que d’autres FAI comptabilisant plus de 2 millions de visiteurs uniques par mois n’aient pas rejoint le SRI. Chez Club-Internet, on indique que ‘ l’approche retenue par
ce syndicat concerne les régies intégrées dont la problématique est centrée sur Internet ‘. Or, Club-Internet fait appel à une régie externe et plurimédia : Lagardère Publicité.
Le pouvoir décisionnel aux plus grands
Erreur de compréhension ou mauvaise communication, Hervé Simonin nie en bloc : ‘ Le SRI est ouvert, tant aux régies externes qu’aux régies régionales de moindre
importance. ‘ A tous donc. Le SRI pourrait alors retomber dans les travers qui étaient reprochés à l’e-syndicat. A une exception de taille toutefois : AOL, MSN, Tiscali Wanadoo et Yahoo! y posséderont le pouvoir
décisionnel. De quoi passer l’envie à des régies plus petites de rejoindre le SRI puisque, de fait, elles n’y auront que peu de pouvoir.Les membres fondateurs tiennent à ‘ parler d’une seule voix pour accompagner la montée en puissance d’Internet. Nous voulons évangéliser les annonceurs pour accroître le marché de la publicité en ligne. Nous
devrions rencontrer également des associations comme Le Club des annonceurs, l’Union des entreprises de conseil et achat média et l’IAB ‘, poursuit Hervé Simonin.Quant au calendrier, au type précis d’opérations qui seront menées, au budget (le montant des cotisations n’a pas encore été fixé), c’est le flou le plus total. Tant et si bien que d’autres régies n’y voient qu’une
tentative de contrôler le marché. Hervé Simonin s’en défend : ‘ Nous sommes un syndicat. Nous menons des actions communes, mais nous restons concurrents. Chacun reste libre de définir sa politique commerciale et
tarifaire. ‘ Lentente cordiale survivra-t-elle alors à la guerre des tarifs ?
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