Envie de communiquer, photographier, surfer ? À moins de 200 euros, hors subvention opérateur, le smartphone se démocratise.
Les ventes de smartphones connaissent depuis deux ans une forte progression. Selon GfK, elles ont doublé entre 2008 et 2009, passant de 1,8 million d’unités vendues en France à 3,6 millions, et le phénomène perdure. Selon Gartner, au cours du premier trimestre 2010, les ventes mondiales auraient progressé de près de 49 % ! L’iPhone a contribué au phénomène, faisant découvrir au grand public les joies de l’Internet mobile. Mais, surtout, le nombre de smartphones commercialisés s’est accru, multipliant la quantité de modèles d’entrée et milieu de gamme. Alors que dans notre dernier comparatif (voir l’Oi n° 211), le prix moyen des appareils testés passait la barre des 500 euros hors abonnement, dans ce dossier, le prix moyen des 12 smartphones choisis dépasse à peine les 300 euros.
Petits mais intelligents
Dotés de fonctions de communication bien plus avancées que les simples mobiles, ces appareils, dits intelligents, se distinguent par leur capacité à accéder à Internet, aux messageries classiques et instantanées, ainsi qu’aux réseaux sociaux. Tous disposent par ailleurs de fonctions multimédias, photographiant jusqu’en 8 Mpixels et faisant office de baladeurs audio-vidéo, voire de radio FM. Passer un coup de fil devient presque accessoire ! Bien que comptant parmi les plus abordables du marché, nos 12 modèles s’appuient presque tous sur les réseaux haut débit mobiles (3G/3G+), qui ont favorisé leur essor, et presque toujours sur du Wi-Fi pour une connexion à Internet hors réseau opérateur, donc à moindre coût. Seules exceptions, le Blackberry Curve 8520, limité au réseau Edge, et l’Acer beTouch E110, dépourvu de connexion Wi-Fi.Tous les smartphones ne sont pas égaux en termes de confort d’utilisation et d’usages. Leur fonctionnement repose en premier lieu sur le couple processeur/mémoire vive, qui leur confère rapidité et puissance. Ils intègrent des puces basées sur une architecture ARM de 416 à 800 MHz, avec au moins 128 Mo de mémoire vive, le plus souvent 256 Mo. De quoi assurer un fonctionnement correct, sans trop de ralentissements, même en mode multitâche. Le choix du système d’exploitation a également beaucoup d’importance. De lui dépend la richesse des applications intégrées aux appareils ou mises à la disposition des utilisateurs par le biais des plates-formes de téléchargement. Nous recensons pas moins de quatre systèmes différents dans notre sélection : Symbian S60, riche mais vieillissant en termes d’ergonomie, WebOS récemment développé par Palm pour contrer l’iPhone OS et faciliter l’accès à l’Internet mobile, Blackberry tourné vers la communication et, enfin, Android offrant les services de Google (Gmail, Maps, ou Android Market, riche en applications). Pas de Windows Phone dans notre panel : le nouveau système 7 Series, prometteur sur le papier, ne sera disponible qu’à l’automne. La mise à jour des Windows Phone 6.5 étant impossible vers cette nouvelle version, peu de fabricants s’aventurent à commercialiser des modèles équipés du système actuel de Microsoft ? dépassé face à la concurrence.
Google a la côte
Android, présent sur plus de la moitié des appareils, semble remporter la faveur des fabricants. Hélas, seul le Samsung bénéficie de la dernière version baptisée Eclair (2.1), qui apporte la gestion multicomptes Gmail et la prise en charge de Microsoft Exchange (pratique pour ceux qui doivent relever les mails du boulot avec leur smartphone personnel). Pour faciliter la gestion des messages (SMS, mails, réseaux sociaux), tous intègrent soit un vrai clavier azerty, soit, le plus souvent, un clavier virtuel pilotable depuis un écran tactile. La réactivité et la taille de ce dernier comptent pour beaucoup dans l’ergonomie générale du smartphone. À ce niveau, nos modèles sont moins performants que l’iPhone ou le HTC Desire, aux larges dalles ultraréactives et multipoints (zoomables en écartant les doigts). Seul le Palm Pixi offre cette particularité et son écran compte parmi les plus petits ! Notons toutefois que, sur dix smartphones à écran tactile, la moitié bénéficie d’une technologie capacitive (comme l’iPhone), favorisant le pilotage au doigt ? même si celui-ci reste envisageable avec les écrans résistifs, habituellement pilotés au stylet. Les fabricants ont fait de vrais progrès à ce niveau.Enfin, dans le domaine du multimédia, si tous offrent la possibilité d’écouter de la musique, prendre des photos, filmer et, pour certains, de recevoir la radio, la qualité n’est que rarement au rendez-vous, surtout en photo, et plus encore en vidéo. Mais à ce prix-là… D’ailleurs, la plupart de nos modèles sont fortement subventionnés par les opérateurs, sous réserve de souscrire à un abonnement incluant un accès à l’Internet mobile. Vous en trouverez ainsi à 1 euro… avec, hélas, un abonnement dépassant souvent 40 euros par mois ! Alors avant de craquer, faites votre calcul et tenez compte de la durée d’engagement. Il est parfois plus rentable d’acquérir un smartphone nu et de choisir séparément un abonnement téléphonique selon ses besoins que de se faire sponsoriser son achat par un opérateur…
