Adopté par la Commission européenne le mois dernier, le label Energy Star version 5 vient d’entrer en vigueur ce mercredi 1er juillet. Mis au point conjointement en Europe et aux Etats-Unis (il est aussi utilisé par l’Agence pour l’environnement américaine), Energy Star n’est pas une norme obligatoire mais un écolabel censé séduire les acheteurs d’ordinateurs sensibles à l’environnement ou voulant réduire leur facture d’électricité.
La version 5 s’applique aux PC de bureau, aux portables, aux stations de travail et aux clients légers. Une version plus spécifique a aussi été créée au mois de mai dernier pour les serveurs.
Par rapport à la version 4, la version 5 est beaucoup plus contraignante. Le nouveau label tient compte des composants de la machine pour définir des seuils de consommation à ne pas dépasser. L’alimentation du PC doit en outre afficher un rendement de 85 % (à 50 % de charge) contre 80 % pour la version 4.
30 à 60 % d’économies d’énergie
Les PC de bureau sont classés en quatre catégories, A, B, C ou D, et seulement trois catégories, A, B et C, pour les portables. Chaque catégorie correspond à un niveau minimal de configuration, les ordinateurs de bureau les plus puissants étant rangés dans la classe D. Dans chaque catégorie, un seuil à ne pas dépasser a été fixé. Pour obtenir le label, un PC de bureau de classe B ne doit pas dépasser une consommation annuelle moyenne théorique de 175 kWh, contre 234 kWh pour un PC de bureau de catégorie D.
Chaque seuil est en fait calculé sur la base d’un scénario d’usage bien précis. Pour un PC de bureau, on suppose que la machine est complètement éteinte 55 % du temps et qu’une fois allumée elle reste 5 % du temps en veille et 40 % du temps en fonctionnement « normal ». Pour les portables, le scénario est légèrement différent. La machine est censée rester éteinte 60 % du temps, fonctionner 30 % du temps et rester en veille 10 % du temps. La consommation annuelle à ne pas dépasser est beaucoup plus basse, entre 40 et 88 kWh (catégorie A à C).
Tous ces critères sont détaillés dans un document PDF en anglais publié sur un site dédié de l’Union européenne. Au final, selon les créateurs du label, les appareils conformes consommeraient 30 à 60 % d’énergie en moins par rapport à des machines Energy Star 4.
Un léger surcoût à l’achat amorti à l’usage
Pour obtenir le label, les machines doivent forcément embarquer des composants récents affichant un bon rendement énergétique. « Au final, les ordinateurs certifiés affichent un léger surcoût dû à l’utilisation de composants spécifiques. En revanche, ils se révèlent beaucoup plus économiques à l’usage, la différence de prix est vite amortie », explique Pierre Sicsic, responsable environnement de HP Europe.
Tous les constructeurs ont commencé à proposer des machines Energy Star 5. « La principale difficulté a été de savoir sélectionner et, surtout, de combiner les bons composants pour obtenir un tout cohérent », explique Adrian Horne, porte-parole de Lenovo Europe.
Aujourd’hui, le nombre de références homologuées est encore limité, mais il devrait rapidement augmenter. « Pour chaque modèle, dans chaque gamme, nous avons au moins une configuration certifiée », assure Adrian Horne. Attention, lorsqu’on achète un PC certifié, il est important de vérifier qu’il est bien conforme à la dernière version du label ! « D’une version à l’autre, les logos Energy Star sont très similaires. En principe, le logo accolé au bloc d’alimentation doit comporter le nombre 5 en chiffres romains. En cas de doute, mieux vaut regarder dans la documentation du PC pour en avoir le cœur net », conseille Pierre Sicsic.
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