Tout le monde ou presque connaît désormais l’encyclopédie en ligne Wikipédia, écrite par les internautes eux-mêmes. Depuis quelques semaines, c’est un autre ouvrage en ligne qui fait parler de lui sur le Web, Citizendium,
créé par… un ancien de Wikipédia. ‘ La différence entre les deux, c’est que Wikipédia n’accorde pas une place plus importante aux experts alors que Citizendium accueille tout le monde tout en donnant plus
de contrôle aux experts ‘, résume Larry Sanger, rédacteur en chef de Citizendium.Cofondateur de Wikipédia en 2001, il est à la fois fier de cette vaste ressource encyclopédique à la croissance organique et déçu par son manque de fiabilité. ‘ On ne peut pas parler d’encyclopédie si on
ne peut pas faire confiance aux articles ‘, affirme Larry Sanger. A ses yeux, la confiance viendra obligatoirement d’éditeurs approuvés pour leur expertise dans un domaine donné.Depuis l’annonce officielle de Citizendium en septembre dernier, près de 400 éditeurs se sont ralliés au projet et le site est en plein recrutement. Beaucoup de ces bénévoles ont un doctorat et la plupart sont des
anglophones qui vivent hors des Etats-Unis, y compris en France. ‘ Nous avons téléchargé tout Wikipédia et, pour l’instant, nous avons 400 articles qui sont estampillés “CZ Live”, c’est-à-dire
qu’ils ont été réécrits ou modifiés de manière substantielle ‘, explique Larry Sanger qui ajoute que toutes les modifications sont signées. Citizendium devrait s’ouvrir au public en janvier prochain avec un
petit millier d’articles.
Experts sportifs, financiers…
Sur la page d’accueil, Citizendium se définit comme ‘ un projet wiki expérimental qui combine la participation du public et un doux guidage d’experts ‘. Larry Sanger reste un
fervent avocat de la ‘ collaboration radicale ‘, la possibilité pour tous de contribuer librement à un projet quand et comme ils le souhaitent dans le but de créer une ?”uvre collective non signée.Si les sites qui parient sur la sagesse collective des foules ?” y compris Google, Digg ou Amazon pour ce qui est des recommandations ?”, ont encore de beaux jours devant eux, on constate une tendance à la recherche
d’experts ?” qu’ils aient construit leur réputation dans le monde réel ou dans le monde virtuel. Larry Sanger cite ainsi quelques exemples de projets collaboratifs qui font appel à des experts, en particulier The
Global Text Project, dans lequel des professeurs développent des livres de classe électroniques gratuits pour les pays émergents. Mais le recours aux experts se manifeste aussi dans des projets moins idéalistes.Lancé fin 2005, PickPals est un site où les internautes partagent leurs prédictions sur les matchs de football américain ou les courses hippiques. ‘ Notre idée était d’attirer une masse critique de parieurs
pour voir émerger les meilleurs parmi eux. Les prétendus experts ne vous montrent jamais leur historique tandis que, sur notre site, tout est transparent ‘, explique Tom Jessiman, le CEO de PickPals. Aujourd’hui,
PickPals vend les prédictions de ses membres les plus performants. Pour 35 dollars (environ 26 euros), les internautes peuvent acheter les prédictions d’un parieur (All Star Picks) ou un synthèse de
l’avis des meilleurs parieurs du moment (Genius Picks). Les ‘ All Star ‘ reçoivent une commission pour leur effort.Dans le domaine financier, Marketocracy recrute des internautes qui peuvent prouver au fil des mois leurs talents d’investisseurs. Un nouveau venu, encore en phase de test, SocialPicks, cherche à investir cette même niche de la
gestion de portefeuilles.
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