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Encourager les initiatives par l’effet réseau

Pour aider la recherche publique à valoriser ses travaux dans la sphère commerciale, l’Etat a préféré la mise en relation à la logique d’arsenal.

Thomson Multimédia, ST Mi-croelectronics, Gemplus, Business Objects, Ilog, Chorus, Soitec, Highwave Optical… Depuis belle lurette, la valorisation de la recherche française en matière de technologies de l’information et de la communication affiche des résultats plus qu’honorables. Au même titre que dans les autres secteurs industriels – robotique, nanomatériaux, biotechnologies, santé, environnement, transport, etc.

Pas moins de mille projets innovants par an

haque année, l’Anvar, l’Agence française de l’innovation (sous tutelle des ministères de la Recherche et de l’Industrie), soutient pas moins de mille projets innovants. Dont, pour 2000, près de 33 % en NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication). Mais, plus que le programme Autoroutes de l’information, lancé par Edouard Balladur en 1994, le discours d’Hourtin sur la société de l’information, prononcé par Lionel Jospin durant l’été 1997, a produit l’effet d’un véritable électrochoc. Dès cette époque, l’actuel Premier ministre donne l’impulsion au tissage des réseaux de recherche et d’innovation technologiques.Depuis 1997, pas moins de quatorze réseaux sont ainsi constitués, rassemblant entreprises privées et centres de recherche, et organisent des appels à propositions. Citons le RNRT pour les télécommunications (1998, 130 projets), le RMNT pour les micro et nanotechnologies (1999), le RNTL pour les technologies logicielles (2000), et, depuis cette fin février 2001, le Riam pour l’audiovisuel et le multimédia. Pour chacun de ces réseaux, des appels à propositions sont régulièrement lancés. A côté de ces réseaux, il en existe qui, à leur tour, réclament de l’innovation en NTIC, comme Predit (transport intelligent), Technologies de l’environnement ou GenHomme.

Une aide pour renforcer les fonds propres

utre nouveauté, depuis mars 2000, l’Anvar soutient l’innovation dans les nouveaux services – et non plus seulement dans les technologies. Enfin, depuis décembre dernier, l’Anvar inaugure aussi la prise de participation dans les entreprises innovantes à fort potentiel de croissance afin de les aider à renforcer leurs fonds propres. Le principe est simple : au lieu de contracter un emprunt à taux zéro, remboursable en trois ans uniquement en cas de succès du projet innovant, l’entreprise peut demander à l’Anvar de souscrire des BSA (bons de souscription d’actions) : “C’est comme des actions virtuelles, sans droit de vote, qui peuvent être transformées en actions après que l’Anvar les a revendues à des intermédiaires financiers comme les capital-risqueurs “, explique Philippe Jurgensen, le président de l’Anvar. “Ce dispositif […] devrait permettre à l’agence de bénéficier plus largement de la réussite financière de certains projets en cas d’introduction en Bourse ou de cession industrielle “, précise Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre de la Recherche.

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Erick Haehnsen