En France, les sites de vente aux enchères entre particuliers sont globalement fiables. C’est la conclusion d’une récente enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Elle constitue un premier état des lieux avant une étude plus poussée.Bonne nouvelle : la direction estime que les sites d’enchères sont en accord avec la réglementation française sur la protection de la vie privée. Et le filtrage d’objets interdits à la vente (armes…) semble être efficace. Les déboires de Yahoo!, condamné par le tribunal de grande instance de Paris pour avoir mis aux enchères des objets nazis, ont incité les sites concurents à se mettre en conformité avec la législation.L’enquête reconnaît l’efficacité des systèmes de notation des vendeurs afin de prévenir les pratiques frauduleuses. En effet, chaque acheteur peut donner son avis sur la manière dont la transaction s’est effectuée. Ces annotations sont ensuite centralisées sur la ” carte d’identité ” du vendeur : les acheteurs potentiels peuvent en prendre connaissance et ainsi repérer les vendeurs peu scrupuleux.La DGCCRF juge que le consommateur a toutes les informations nécessaires sur la manière de mettre en vente un objet, enchérir, prendre contact avec l’acheteur…Cependant, quelques points mériteraient d’être améliorés, notamment la précision avec laquelle les objets mis en vente sont décrits. En effet, chaque vendeur rédige lui-même le texte de présentation de l’enchère, parfois accompagné d’une photographie, ce qui entraîne certaines disparités.La DGCCRF souhaite également que des assurances ou le recours à un tiers de confiance soient proposés systématiquement afin de garantir davantage la sécurité des transactions.Mais ces lacunes semblent bien dérisoires au regard des problèmes rencontrés outre-Atlantique. En effet, les sites d’enchères sont à l’origine de 78 % des plaintes pour fraude recensées en janvier dernier par la NCL, une association américaine de consommateurs.
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