Conditions de circulation difficiles, préoccupations environnementales, exigences de sécurité : autant de (bonnes) raisons d’imaginer des véhicules qui échappent à leur conducteur pas toujours raisonnable. Le Symposium du véhicule intelligent* a permis de se faire une idée des mutations à venir.Pour les voitures particulières, l’accent est mis sur la sécurité. Les véhicules du futur intègrent des dispositifs de détection des obstacles qui vont jusqu’à freiner à la place du conducteur en cas de danger. D’ici à la fin de l’année, certaines Renault Versatis donneront un avant-goût des innovations envisagées. Elles seront équipées d’un régulateur des vitesses et des distances dénommé ACC (pour Adaptative cruise control). A la programmation d’une vitesse de croisière, ce dispositif ajoute un système de contrôle de distance qui repose sur un radar à hyperfréquence. Ce dernier détecte tout véhicule venant se placer devant la voiture, entraînant son ralentissement.Lorsque la distance de sécurité est rétablie, la voiture reprend sa vitesse de croisière. Utilisable entre 50 et 180 km/h, cette technologie n’est pas un système anticollision. Si un indélicat vous fait une queue de poisson sur l’autoroute, il vous faudra toujours freiner pour éviter l’accident.
Un coup de fil, et… ils arrivent
Dans les transports en commun, la recherche porte sur les automates, déjà adoptés par certaines agglomérations qui disposent d’un métro sans chauffeur (Lille, Toulouse). Demain, ce sont les bus et les tramways qui seront entièrement automatiques. Non seulement ils se passent de conducteur, mais ils se déplacent sur la voie publique et détectent les obstacles. Après-demain, ils viendront même vous chercher à domicile sur un simple appel téléphonique. Aux Pays-Bas, Frog, une navette automatisée, est déjà en service.La mémoire de son ordinateur de bord renferme le plan de la route qu’elle emprunte, tandis que les données fournies par des capteurs fixés sur les roues et par un gyroscope embarqué permettent de calculer sa position.Pour éviter toute déviation de l’itinéraire prévu, des balises disposées sur la route communiquent par ondes radio avec le véhicule, et un système de détection d’obstacles par rayons laser est installé à l’avant. Utilisée à Rotterdam depuis 1997, cette navette parcourt la route qui relie une station de métro à un centre d’affaires, et attendra bientôt les passagers à la sortie de l’aéroport d’Amsterdam.Le point commun entre tous ces véhicules? L’informatique embarquée. Comme l’illustrent nos photos, l’ordinateur est très présent. Ce n’est pas la moindre gageure, pour les chercheurs, que de parvenir à dissimuler ou à minimiser cet amoncellement de câbles, de boîtiers et de processeurs. Sur ce plan, Serpentine fait figure de réussite. Bien que le mini-tramway suisse intègre un ordinateur portable, son tableau de bord ne laisse apparaître qu’un simple monnayeur pour régler la course*Organisé fin juin par trois organismes de recherche : l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique), l’Inrets (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité) et le LCPC (Laboratoire central des ponts et chaussées).
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