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En s’alliant à Oracle, Achatpro fait le grand écart

La place de marché exploitera deux plates-formes distinctes d’e-procurement.

Achatpro serait-elle devenue schizophrène ? L’an dernier, cette place de marché retenait la plate-forme d’e-procurement de Rightworks. Puis, à l’automne, elle adoptait les outils de gestion de contenu d’Oracle, hébergés sur 9iAS chez Sema. “Nous serons ainsi en mesure d’intéresser les grands comptes qui souhaitent externaliser leurs achats hors production”, estime Djamel Agaoua, directeur général d’Achatpro. Oracle espère aussi en profiter pour vendre son logiciel d’e-procurement aux clients d’Achatpro. Mais, pour l’instant, ceux-ci sont en majorité des PME qui utilisent Rightworks. Une dizaine d’entre elles seraient en phase de déploiement, à l’instar de Norauto et de Coats Lorilleux. Leur budget achat avoisine la centaine de millions d’euros. L’intégration se limite alors à un modèle d’échange de fichiers plats et Excel en mode hébergé et en temps différé. “Ce modèle léger satisfait les PME qui n’ont pas le potentiel d’achat d’un progiciel”, justifie Djamel Agaoua.

Répondre au besoin de temps réél

Reste que cette même plate-forme a aussi séduit de grands comptes, comme le pôle média de Hachette Filipacchi ou Airbus à Toulouse. Or, le déploiement multisite auquel réfléchirait ce dernier impose une intégration poussée et des échanges en temps réel.C’est à la fois pour capter ce marché des grandes entreprises et parce que Rightworks est en perte de vitesse en Europe qu’Achatpro joue l’équilibre entre les deux produits. La place de marché admet l’importance d’une convergence sur une plate-forme unique, mais elle refuse d’en anticiper léchéance.

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Samuel Cadogan