Les concurrents de France Télécom en rêvaient, l’ART (Autorité de régulation des télécoms) l’a fait. Les discussions sur le dégroupage de la boucle locale de l’opérateur historique – qui doit permettre aux opérateurs alternatifs de fournir leurs propres services à l’abonné final – ont enfin démarré. Le 22 décembre, l’ART a réuni les acteurs et leur a soumis un programme et un calendrier de travail. Cette concertation intervient alors que le dégroupage n’est encore inscrit dans aucun texte de loi (il devrait l’être lors du vote sur la loi à propos de la société de l’information). L’ART veut faire plancher les opérateurs sur la gestion de la coha- bitation sur une même paire de cui-vre, les procédures opérationnelles et les tarifs. Selon Gérard Moine, directeur des relations extérieures de France Télécom, “des expériences concrètes seront menées durant l’été 2000”. Et d’ajouter qu’“on ne peut pas aller plus vite “. Les discussions concernent uniquement le dégroupage ” réel ” de la paire de cuivre téléphonique (dit option 1) et non plus le dégroupage ” virtuel ” (option 3), car, selon France Télécom, cette dernière s’est avérée “techniquement et économiquement impossible “. C’est aussi, il faut le souligner, l’option 1 qui obligera les concurrents à investir le plus – ce que France Télécom réclamait. Les opérateurs tiers demandaient l’option 3 pour venir en complément de l’option 1. En attendant le dégroupage, France Télécom proposera à ses concurrents une offre de revente haut débit en gros, afin, selon M. Moine, “qu’ils puissent se constituer une base de clientèle”. Encore à l’étude, cette offre commerciale (c’est-à-dire non fondée sur les coûts) divise les opérateurs, entre ceux qui la rejettent déjà (Cegetel) et ceux qui l’attendent (Tele2) .
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