Les grandes SSII françaises n’hésitent plus à franchir les frontières pour se rapprocher des sociétés de services de même envergure. Atos porte ainsi son dévolu sur Origin, la filiale services du groupe néerlandais Philips. Baptisée Atos-Origin, cette entité donne naissance à un beau bébé de 2,8 Md? de chiffre d’affaires (sur les chiffres d’affaires 1999) et de quelque 27 000 salariés. Dans cette opération, Philips recevra environ 21,5 millions de nouvelles actions d’Atos-Origin, soit 48,9 % du capital du groupe. Le Néerlandais, qui souhaitait déjà se retirer d’Origin, s’est en-gagé par ailleurs à réduire sa participation dans la nouvelle entité à 35 % d’ici à la fin de l’année 2002.
Une complémentarité calculée
Mais cette annonce est loin de satisfaire tous les action-naires du groupe français qui, dès la nouvelle de la fusion, manifestaient leur mécontentement en infligeant au titre une baisse de près de 9 %, les analystes financiers prévoyant pour Origin des résultats décevants. Alors, pour confirmer son choix, Atos insiste sur la complémentarité de mé-tier et de situation géographique (France : 29 % du chiffre d’affaires, Pays-Bas : 26 %) des deux entités. Alors que le groupe Atos est bien implanté sur le commerce électronique dans la banque, les télécommunications et sur la gestion de la relation clients, la société Origin est spécialisée dans les progiciels de gestion intégrés.Dirigé par Bernard Bourigeaud, actuel président-directeur général d’Atos, le nouveau grou-pe aura trois grandes activités : conseil et intégration, infogérance et service en ligne.atos-group.com
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