L’amélioration des capacités de vente de ses trois mille cinq cents concessionnaires est au c?”ur du remodelage de la distribution des véhicules chez Toyota Motor Europe. Après deux ans de préparation, les nouveaux circuits sont entrés en service en début d’année 2001 en Belgique, en France, aux Pays-Bas et au Luxembourg après la création des plaques tournantes de Zeebrugge et de Valenciennes.“Pour le client, ce qui est important, c’est d’être sûr de la date de livraison, explique Ludo Vandervelden, Chief Information Officer et vice-président de la logistique des véhicules en Europe. Notre précision en matière de prévision est supérieure à 95 %, et nous voulons encore l’améliorer. De plus, notre projet est rentable : il nous fait gagner quelques euros par véhicule, soit près de 1 % du prix de vente.” Avant le 11 septembre, le constructeur prévoyait de vendre six cent cinquante mille voitures sur le continent ?” un espace où se met en place progressivement la nouvelle organisation des flux de transport de véhicules. En 2006, ne subsisteront plus qu’une quinzaine de plates-formes logistiques, contre trente-six initialement.
L’achat en ligne fait partie des évolutions prévues
Le vendeur voit où se trouvent les véhicules en fabrication ou en stock en accédant ?” si le distributeur l’y autorise ?” au système informatique de celui-ci, lui-même connecté aux applications du constructeur. Il peut changer des options comme la couleur ou le type de boîte de vitesse. Mais cette souplesse dans la production n’existe que dans 5 à 10 % des cas, et elle ne fonctionne pas en temps réel. Elaboré pour les concessionnaires actuels, ce nouveau système européen de gestion des véhicules est prêt pour l’entrée en scène d’autres acteurs que permettra la déréglementation de la distribution automobile, prévue pour la fin 2002. L’achat en ligne fait partie des évolutions prévues, de même que, ultérieurement, la fourniture au réseau de distribution d’une solution via un hébergeur d’applications. L’industriel japonais va ainsi chercher à lutter contre la diversité des logiciels des vingt-six distributeurs avec lesquels il doit s’interfacer.Outre les véhicules, le nouveau système gère, depuis cet automne, les pièces détachées. Et, l’année prochaine, il traitera par internet les garanties et les réclamations. La solution informatique de gestion des véhicules a démarré, comme prévu, lors de l’ouverture de l’usine de fabrication des modèles Yaris à Valenciennes. Il a toutefois fallu faire face à des imprévus : les scanners lisant les étiquettes des véhicules n’aimaient pas la pluie, et quelques incidents logiciels sont survenus. “Le problème le plus important est cependant venu du manque de disponibilité, chez les distributeurs, tant de leurs informaticiens que de leurs utilisateurs, rappelle Ludo Vandervelden. Pour les prochaines étapes, nous avons étalé la mise en place.” Une grève de la SNCF en mars est aussi venue se mêler à la partie, faisant sentir ses effets jusqu’en juillet.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.