Il s’agit de la première tentative de bibliothèque numérique. Le Projet Gutenberg a vu le jour en juillet 1971. Son objectif, tel que le définit son créateur Michael Hart, est de diffuser gratuitement sous forme électronique les œuvres littéraires du domaine public.Pour beaucoup à l’époque, une telle ambition est irréaliste à grande échelle. Et pour cause : Internet balbutie à peine, le Web n’apparaîtra que vingt ans plus tard. Les premières années, le projet se heurte à des limitations techniques. Chaque livre est tapé au clavier, en mode texte (TXT). Premier “ livre électronique ”, la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis tient dans un fichier au poids ? dérisoire aujourd’hui ? de 5 kilo-octets.
Des débuts difficiles
Hart veut l’envoyer par courriel à la centaine d’utilisateurs du réseau Arpanet (l’ancêtre d’Internet), avant de réaliser que le réseau n’y résisterait pas : ne peut y circuler que l’équivalent de 11 caractères par seconde. Hart envoie donc un message indiquant juste où trouver le fichier. Six personnes le téléchargent : le Projet Gutenberg est lancé ! En neuf ans, quasiment seul, Hart met à disposition… neuf textes.La suite de l’histoire est une montée en puissance du projet, en même temps que l’apparition de l’informatique personnelle et le développement d’Internet. De nombreux bénévoles rejoignent le projet. En 1991, le rythme de publication passe à un ouvrage par mois. Grâce à l’arrivée du Web au milieu des années 1990, le projet devient international et s’amplifie. Il compte à présent près de 30 000 ouvrages numériques, téléchargeables sur le site www.gutenberg.org, disponibles en plus de 50 langues (1 500 ouvrages en français), et en divers formats. Le Projet Gutenberg, ce sont désormais près de 300 nouveaux ouvrages par mois.
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