Qui n’est pas parti à la chasse, perd sa place. La pratique du cybersquatting consiste, pour un particulier, à déposer et à acheter le nom de domaine Internet qu’une société, ou une marque, serait susceptible de réclamer. Et ce, dans le but de lui revendre ensuite et d’engranger de juteuses plus-values.Ainsi, à la fin des années 90, au moment où nombre d’entreprises n’ont pas encore pignon sur le Net, quelques petits malins déposent à tour de bras des noms de domaine divers et variés (auprès de l’Afnic pour la France). La technique est simple. Soit la société, appelons-la Lambda, n’est pas du tout installée sur le Net, et le cybersquatteur achète Lambda.fr, Lambda.com, et Lambda.net. Soit elle y est déjà installée, mais comme elle s’est contentée d’acheter seulement lambda.fr, le cybersquatteur récupère les autres. La Fnac, SFR et bien d’autres ont été victimes de cybersquatting, tout comme France Télévision. L’affaire de France2.com et France3.com a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre en 2001. Les deux noms de domaine avaient été achetés par un site pornographique coréen. Du coup, les étourdis qui tapaient l’adresse www.france3.com au lieu de www.france3.fr ne tombaient pas sur les bons programmes télé… Inutile d’aller vérifier, le site n’est plus actif.Les entreprises et marques n’ont pas été les seules à faire les frais des cybersquatteurs. Des stars de la chanson et du sport, des villes et lieux célèbres se sont vu déposséder de leurs adresses Internet supposées. Amélie Mauresmo et la ville de Saint-Tropez en savent quelque chose.L’article L716-1 du code de la propriété intellectuelle a été consolidé pour mieux protéger les squattés. Aujourd’hui, le cybersquatteur, en France comme ailleurs, est passible de très fortes amendes
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