Passer au contenu

En pleine digestion, Mapics continue sa quête

Un double pari attend l’éditeur de progiciels intégrés : continuer de croître par acquisitions, tout en refondant sa culture d’entreprise à la suite de l’achat de Frontstep.

La taille critique d’un éditeur de progiciels de gestion intégrés, qui ne cible que le seul secteur industriel, se situe entre 300 et 500 millions de dollars. C’est, du moins, l’avis de Mapics, numéro un de ce
secteur depuis
l’acquisition, en février dernier, de Frontstep. Cette surface financière s’avère nécessaire à la fois pour couvrir les besoins en recherche et développement et pour
assurer un service de qualité à l’échelle internationale ?” notamment sur les nouveaux marchés d’Europe de l’Est et d’Asie.Mapics réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de plus de 200 millions de dollars. Vu la conjoncture économique, il ne peut guère tabler sur une croissance organique supérieure à 5 %. Il est, dès lors, condamné
à procéder à de nouveaux rachats. L’éditeur américain n’en fait pas mystère. ‘ Nous prévoyons d’élargir notre portefeuille de clients dans le domaine industriel en reprenant des éditeurs de progiciels, globaux ou
nationaux ‘
, indique Jeff Cashman, directeur marketing de Mapics. Seulement, ses concurrents traditionnels, comme
JD Edwards
 ?” beaucoup plus gros que lui, de toute façon ?” ou
Baan, ont déjà été rachetés. Sur le marché européen, ses principaux challengers indépendants se nomment IFS et Scala.

Deux technologies et deux organisations différentes

La réalisation des objectifs de Mapics passe d’abord par la réussite de l’intégration de Frontstep. Le pari n’est pas si évident, car les deux sociétés affichent des cultures opposées, tant sur le plan technique
qu’au niveau de l’organisation. Mapics, encore marqué par la culture IBM, a l’habitude de vendre des solutions basées sur la plate-forme AS/400 via un réseau de partenaires. Frontstep, au contraire, avait choisi les technologies
Microsoft, qu’il déployait via sa propre équipe de consultants.La direction actuelle insiste pour gommer ces différences, sans toutefois y parvenir totalement. Les services Web sont mis en avant comme technologie de rapprochement entre les deux plates-formes. Mais, à court terme, laquelle sera
privilégiée pour supporter les extensions fonctionnelles du PGI ? Les anciens de Frontstep mettent en avant la modernité de la ligne
Syteline, plus apte à séduire de nouveaux clients. Ceux de Mapics insistent sur le poids de la plate-forme AS/400, qui constitue toujours la première source de revenus de licence.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Olivier Roberget