Le futur s’annonce radieux pour EMC et ses concurrents. Les données à stocker seront toujours plus volumineuses. Le constructeur table, en effet, sur un doublement des capacités tous les neuf mois. Parallèlement, les besoins de communication de ces informations augmenteront d’autant plus que l’on banalisera sur Internet la diffusion de contenus audio et vidéo, ainsi que le Streaming video.
Réinventer les solutions de diffusion large bande
Dans le même temps, cependant, les communications large bande seront handicapées par les limitations des infrastructures Internet. Le cabinet Forrester Research estime ainsi que la bande passante Internet croîtra moitié moins rapidement que les capacités de stockage.Il y a donc là matière à optimiser les solutions de diffusion de contenus ” riches “. Pour EMC, il est donc temps de se positionner résolument sur ce terrain. De façon à mieux intégrer les problématiques du stockage de grande capacité et des réseaux à hauts débits, il a renforcé ses investissements technologiques dans le secteur des solutions de service vidéo et a créé le MSG (Media Solutions Group). Cette entité sera chargée de l’élaboration de la nouvelle génération de solution de services vidéo d’EMC. Jusqu’à il y a peu, l’essentiel des activités serveurs vidéo du fournisseur relevait de deux laboratoires, l’un installé aux États-Unis, près de Boston ; l’autre, en région parisienne. Tous deux font désormais parties intégrantes du MSG.Ce dernier n’est, cependant, pas seulement une structure de recherche-développement. Il a également pour mission de mettre en place la stratégie marketing et de développer des solutions intégrées combinant les produits EMC avec des offres de tierces origines, et le support de ces solutions. EMC s’engage en toute connaissance de cause sur des marchés émergents et tente de ” faire avec ” les deux principales limitations techniques du moment, que sont, sur Internet, les faibles débits et la médiocrité de la qualité de service.
Le constructeur sort de sa réserve
Selon EMC, d’ici à trois ans, ces goulets d’étranglement devraient avoir sauté, ce qui lui permettra alors de déployer pleinement son savoir-faire dans quatre grands segments d’activité adaptés à huit métiers (télévision, cinéma, câble, télécoms, éducation, gouvernements, scientifico-technique et entreprises Internet). Ces quatre segments couvrent le Media asset management (numérisation, encodage et distribution des contenus à travers le Web), les solutions de type Digital TV (diffusion de contenus à la demande et gestion des droits d’accès à ces données), le Multi channel broadcast (télévision d’information à la demande diffusée, notamment via le Web) et, enfin, les applications de plus en plus populaires de Streaming media (diffusion de flux vidéo).Incapable de tout maîtriser, EMC s’est entouré de partenaires dans les domaines des réseaux et du stockage, puisque les solutions intégrées par le MSG se basent aussi bien sur des produits d’Adic et de Tandberg Data que sur ceux de Cisco Systems, Lucent Technologies ou Nortel Networks. EMC s’est aussi attaché à la collaboration d’acteurs de l’électronique (Philips et Siemens) et, bien sûr, à celle d’éditeurs concernés au premier chef par la diffusion de contenus tels qu’Informix, Microsoft, Oracle et RealNetworks.
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