En 2010, EA SPORTS avait fait grande imprssion en prédisant une victoire de l’Espagne à la Coupe du monde. En 2014, le créateur de FIFA 18 avait réitéré l’exploit en annonçant l’Allemagne championne du monde.
Le 28 mai dernier, le créateur de FIFA 18 faisait rêver les Français en prophétisant une victoire des Bleus en Russie, là où la plupart des autres algorithmes de prédiction ne mettait pas la France dans le Top 3. La suite, vous la connaissez déjà : les Bleus sont devenus champions du monde de football 2018 en battant la Croatie 4 à 2 à Moscou.
406 millions de simulations
Contrairement aux autres IA prédictives, celle d’EA Sports ne se fonde pas uniquement sur les performances sportives des vrais joueurs de football, mais aussi sur celles des joueurs de son DLC gratuit Coupe du monde. En analysant 406 millions de matchs, 1 milliard de buts et 195 millions de cartons jaunes, le développeur a dressé le portrait type de chacune des équipes de la compétition. Si celle du Brésil était la plus supportée (170 millions de matchs disputés), celle de France arrivait juste derrière avec 153 millions de parties.
Au niveau des résultats, la France a cette fois surpassé le Brésil. Les Bleus ont remporté 248.000 fois les simulations de Coupe du monde, contre 226.000 fois pour le pays de Neymar. L’Allemagne, troisième selon les estimations, l’avait remporté 105.000 fois. Rappelons qu’en réalité, le Brésil a été éliminé en quarts de finale et que l’Allemagne n’a pas survécu aux phases de poules.
Notons que si les simulations issues de FIFA 18 ont permis de deviner le gagnant, celles de FIFA Mobile se sont révélées complètement fausses.
La France gagne, mais l’adversaire n’est pas le bon
En finale de la Coupe du monde, EA SPORTS prévoyait une rencontre compliquée entre la France et l’Allemagne. À l’issue de 90 minutes de match et de 30 minutes de prolongation, les deux équipes se seraient affrontées aux penaltys, et les Bleus l’auraient finalement emporté 4 buts à 3. Des prédictions ultra précises, mais aussi complètement erronées.
La France a bien remporté la Coupe du monde, mais EA s’est trompé d’adversaire. Le créateur de FIFA avait bien anticipé des matchs contre l’Argentine, l’Uruguay et la Belgique (et avait donc vu venir l’élimination du Brésil en quart de finale), mais s’était complètement trompé sur l’autre côté du tableau. Sur quatre participants aux quarts de finale, seule la Croatie avait bien été anticipée, et EA ne l’imaginait pas se qualifier en demi-finale.
Au niveau des récompenses individuelles, EA a aussi eu tout faux. Antoine Griezmann n’a pas remporté le trophée du meilleur joueur (c’est le Croate Modrić qui l’a eu) et l’IA a été incapable de prédire l’explosion de Kylian Mbappé, lui préférant le Brésilien Gabriel Jesus au titre de meilleur jeune. Bref, EA SPORTS est excellent pour prédire le gagnant d’un tournoi, mais le sport conserve encore un peu de sa magie.
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