« Le même Instagram que nous connaissons et aimons, mais maintenant il bouge », résume son cofondateur Kevin Systrom à l’occasion du lancement du service vidéo. Comme prévu, le réseau de partage de photos, racheté l’an passé par Facebook, a annoncé mercredi l’arrivée de courtes vidéos. Cette nouvelle fonctionnalité est d’ores et déjà disponible par l’intermédiaire d’une mise à jour de l’application iOS et Android.
Avec la vidéo, Instagram entre directement en concurrence avec Vine, propriété de Twitter. D’abord lancée sous iOS en début d’année, l’application vient d’arriver sous Android. Elle connaît un succès grandissant : elle a dépassé début juin la barre des 13 millions d’utilisateurs. Prévoyant cette annonce, l’un des fondateurs de Vine avait promis mardi de prochaines améliorations.
Comme son rival, le service d’Instagram propose de réaliser facilement des clips vidéo, soit d’une seule traite, soit par séquences. Son fonctionnement est tout aussi simple que son concurrent : on appuie sur une icône pour filmer, on la relâche pour stopper l’enregistrement. Il suffit ensuite de répéter cette opération pour l’ensemble des séquences.
Des vidéos de 15 secondes contre 6 chez Vine
Si le concept est similaire, Instagram se démarque sensiblement de Vine sur plusieurs points. D’abord, la durée maximale des vidéos est de 15 secondes, soit 9 secondes de plus que Vine qui est limité à 6 secondes. Pour Kevin Systrom, cette durée est « le parfait équilibre entre ni trop court, ni trop long ». La durée minimale a été fixée à 3 secondes.
Le service offre également la possibilité d’effacer une séquence juste après son enregistrement. Cela permet de la filmer à nouveau sans perdre tout ce qui a été enregistré auparavant. Reprenant la recette de son succès sur les photos, Instagram propose 13 filtres, spécialement conçus pour les vidéos. Cette fonctionnalité n’est, pour l’instant, pas disponible sur Vine.
Autre argument en faveur d’Instagram: un outil de stabilisation de l’image. « Cela change tout », s’est félicité son co-fondateur. Concrètement, l’application est capable de corriger les mouvements non-voulus en utilisant la fonction gyroscopique du smartphone.
Une fois la vidéo terminée, elle apparaît alors directement sur le profil de l’utilisateur et dans le fil des personnes qui le suivent. Il est par ailleurs possible de choisir la photo de couverture qui s’affiche lorsque la vidéo n’a pas encore été lancée.
Si Instagram n’a pas souhaité fournir d’objectifs et de prévisions chiffrées, la vidéo constitue un enjeu important. Certes, le réseau connaît toujours une forte croissance de sa base d’utilisateurs, qui vient de dépasser la barre des 130 millions. Mais il doit aussi s’adapter aux nouveaux usages et à la concurrence.
« Nous voulions d’abord répondre à une demande de nos utilisateurs, explique ainsi Kevin Systrom. Notre motivation n’était pas de répondre à un objectif commercial ». Pas pour l’instant en tout cas. Car Facebook cherche toujours le moyen de monétiser sa coûteuse acquisition (plus de 700 millions de dollars). La vidéo s’impose rapidement auprès des annonceurs et des marques. Le groupe de Menlo Park ne veut donc pas rater cette opportunité.
Lire aussi :
– Facebook ajoute à Instagram un service de partage de vidéos, apru le 21/06/2013.
– L’application mobile Vine devient plus populaire qu’Instagram, paru le 10/06/2013.
– Avec Vine, Twitter se met aux vidéo… de six secondes, paru 24/01/2013.
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