Au risque d’en faire bondir certains, en 2013, les filles continuent de jouer à la poupée et à la marchande tandis que les garçons préfèrent les petites voitures et les jeux vidéo. Pourtant une enquête annuelle menée par l’institut Ipsos et publiée ce 24 janvier 2013 démontre qu’entre filles et garçons, l’égalité prime dans de nombreuses activités culturelles comme l’usage des nouvelles technologies, des médias et surtout d’Internet.
Ces activités sont « déterminées par l’âge bien plus que par le genre », affirme l’institut. Ainsi plus de 80% des jeunes de 7 à 12 ans lisent régulièrement des magazines et des livres, quel que soit leur sexe. On apprend également que la majorité des 13-19 ans possèdent un téléphone, sans distinction de sexe. « Ils sont même plus équipés que les adultes », nous précise Matthieu Guillaume, responsable de l’étude.
Il en va de même avec Internet. Chez les moins de 20 ans, 90 % se connectent tous les jours à internet, et là encore la connexion ou les usages de la Toile sont plus affaire d’âge que de sexe. Pour les plus jeunes, le Web sert surtout au divertissement (jeux, musique, vidéos) et aux devoirs. Au-delà de 12 ans, les activités se démultiplient (réseaux sociaux, e-mails, messagerie instantanée…), mais restent parfaitement mixtes. Et si les filles sont un peu plus présentes sur les réseaux sociaux, ce n’est que d’une courte tête. « Comme si l’effet combiné de l’âge et des nouvelles technologies tendait à effacer progressivement la frontière entre les genres », relève l’institut.
Autre enseignement de cette étude, les jeunes combinent souvent plusieurs activités devant un écran d’ordinateur. Comme l’an dernier, tout en surfant, les 13-19 ans regardent la télévision (44 %), écoutent la radio (39 % ou téléphonent (49 %). « Faire plusieurs choses à la fois n’est pas l’apanage des jeunes, nous indique Matthieu Guillaume, mais les digital natives pratiquent cela à haute dose. Notamment lorsqu’ils sont sur Internet. »
Si certains stéréotypes filles versus garçons perdurent, les nouvelles technologies tendent donc à les gommer. Et Matthieu Guillaume de conclure, « les canaux numériques peuvent être un bon moyen de mettre en avant l’égalité des sexes ».
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