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En France comme aux États-Unis, les vinyles en position de force face aux CD

Si le streaming représente la plus grosse part des revenus du marché de la musique, certains irréductibles préfèrent toujours écouter leurs chansons préférés sur des supports physiques. Hé oui, il se vend toujours des CD… mais aussi, et de plus en plus, des vinyles.

En France, les supports physiques représentent toujours un petit quart des ventes de la musique enregistrée, a rappelé le SNEP (le Syndicat national de l’édition phonographique) dans son rapport annuel 2023. 24 % des 815 millions d’euros générés l’an dernier proviennent des CD et des vinyles, à part presque égales : 97 millions d’euros pour les premiers (-7,1 % par rapport à 2022), 94 millions pour les seconds (+5,5 %).

Le vinyle fait jeu égal avec le CD (et même mieux)

En volume, c’est une autre histoire : 10,5 millions de CD ont été vendus en 2023, contre 5,5 millions de vinyles qui sont vendus plus chers. Plus de la moitié des acheteurs de vinyles (54 %) ont moins de 35 ans, contre 43 % pour les acheteurs de CD : les galettes noires ont donc de beaux jours devant elles !

Snep Vinyles Cd
© SNEP

Le SNEP explique que ces ventes physiques « dynamiques » sont le résultat d’un réseau de distribution « toujours puissant et atypique » qui est spécifique à la France avec des enseignes comme la Fnac, Leclerc ou encore Cultura, complétées par un important réseau de disquaires indépendants.

Lire Musique : en France le streaming progresse, mais moins vite qu’ailleurs

Avec 43 millions de vinyles écoulées l’an dernier aux États-Unis, le format a dépassé le CD (37 millions), selon les chiffres de la RIAA (Recording Industry Association of America). Et c’est le cas aussi en valeur, puisque les ventes de vinyles ont représenté 1,4 milliard de dollars, contre 537 millions pour les CD. Pour l’anecdote, il s’est aussi écoulé un demi-million de cassettes audio en 2023.

Riaa Vinyles Cd
© RIAA

En tout, la musique au format physique a pesé 11 % des revenus 2023 aux États-Unis, contre 84 % pour le streaming (14,4 milliards de dollars, un record d’après la RIAA).

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Mickaël Bazoge
Votre opinion
  1. Pas sûr du tout que le vinyle se maintienne malheureusement vu la direction que ça prend. Depuis 2 ou 2 ans, les prix ont flambé, et il est de plus en plus compliqué de trouver une nouveauté en rayon à moins de 30€. Pire, bon nombre sont même au delà des 40€. Une hérésie. Je le dis en tant que grand consommateur pourtant. Mais il y a 4 ou 5 j’achetais au moins 4 à 5 disques (neufs) par mois. Désormais c’est 1 ou 2 max, et je refuse par ailleurs de mettre 40€ ou plus dans un album. Et j’ai du faire l’impasse de nombreuses fois ces derniers mois sur des albums que j’avais pourtant l’intention d’acheter.
    Donc je pense que le marché du vinyle fonce droit dans le mur.

    1. Je possède beaucoup de vinyles depuis longtemps et j’en ai toujours acheté. Malheureusement j’arrive au même constat concernant les prix prohibitifs pratiqués.
      Si cette situation devait perduré, je crains que les acheteurs se concentrent sur le marché de l’occasion entre particulier.

    2. Tout a fait! je demeure au canada et le prix pour du neuf est de 30 a 70 dollars alors que le cd sur le marché seconde main est presque pour rien et sans bruit de fond! Je crois que le cd est un bien meilleur média tout dépend de l ‘enregistrement et de la compression et du choix de L’ingénieur du son.

    3. Très bonne analyse Fred, j’ai a peu près le même profil que toi, j’en achète quotidiennement depuis 25 ans, et là ça devient n’importe quoi, tout ça pour avoir un LP qui passe par toutes les teintes de l’arc en ciel…

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