Les autorités chinoises n’ont pas l’intention de se laisser perturber par la multiplication des drones civils. L’agence Chine nouvelle a ainsi indiqué le 2 novembre 2014 que le pays avait mis au point une arme laser capable de détruire en vol des drones légers.
Ce dispositif a un rayon d’action de deux kilomètres et peut atteindre une petite cible aérienne, évoluant à basse altitude, moins de cinq secondes après l’avoir localisée, a précisé l’agence en citant un communiqué de l’Académie d’ingénierie de Chine. Il peut toucher un drone volant à une altitude de 500 m à la vitesse de 50 km/h précise-t-elle encore.
Les médias d’Etat ont diffusé des photographies du système, composé d’un gros cube mobile, recouvert d’une peinture motif camouflage, sur lequel est fixé un canon émettant le faisceau laser.
« Intercepter ce type de drones est habituellement le travail des snipers et d’hélicoptères, mais leur taux de réussite n’est pas optimal et il peut y avoir des dommages collatéraux », a déclaré Yi Jinsong, responsable de China Jiuyuan Hi-Tech Equipment Corp., l’entreprise qui travaille avec l’Académie d’ingénierie de Chine.
Ce système de défense est appelé à jouer un rôle clé à l’occasion d’événements majeurs organisés dans les sites urbains, a ajouté l’agence Chine nouvelle. Il a d’ailleurs obtenu un taux de réussite de 100% lors des tests.
Le survol des centrales EDF ne présente pas forcément un danger
Pendant ce temps, en France, les forces de l’ordre sont mobilisées pour « identifier les responsables » du survol de centrales nucléaires par des drones, et y « mettre un terme », a assuré le Secrétariat général à la défense et à la sécurité nationales. Toutefois, le survol organisé et simultané de ces installations pourtant sensibles « ne présente pas forcément de danger. Donc il n’y a pas eu spécifiquement d’ordre de tirer sur ces drones-ci », a indiqué le 2 novembre à l’AFP un conseiller de Matignon.
Rappelons que 13 centrales ont été survolées depuis octobre sans que l’on trouve les responsables, ce qui a plongé les autorités dans l’embarras. Le survol des centrales nucléaires, interdit dans un périmètre de cinq kilomètres et de mille mètres d’altitude autour des sites, est passible d’un an d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les drones sans oser le demander, paru le 19/9/2014
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