« Le 20ème siècle a vu le passage du tocsin à la sirène, le 21ème siècle sera celui du passage de la sirène au téléphone portable ». C’est par ces mots que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé jeudi à Rouen que la France allait adopter la technologie « cell broadcast » d’ici 2022. En partenariat avec les opérateurs, les autorités nationales et locales auront la possibilité d’envoyer un message d’urgence sur le téléphone de tous les Français concernés. Ce système, déjà utilisé dans de nombreux pays comme les États-Unis ou le Japon (souvent pour des alertes météorologiques etc.), va permettre de moderniser les urgences.
Une directive européenne
En 2016, à la suite des attentats de 2015, le gouvernement avait lancé SAIP, une application qu’il fallait télécharger sur son smartphone pour être alerté en cas de danger. Un fiasco qui n’a duré que deux ans, le gouvernement ayant décidé d’abandonner SAIP à cause de son faible nombre de téléchargements. On lui avait alors beaucoup reproché de ne pas avoir opté pour le « cell broadcast » qui, à l’étranger, a régulièrement fait ses preuves. iOS et Android, les systèmes d’exploitation, émettent un son particulier en cas de réception d’un message de ce type et l’affichent en plein écran. Cette alerte est bien plus visible qu’un simple SMS.
Comme le rappellent nos confrères de RTL, ce changement de doctrine est à l’initiative de l’Europe, qui a demandé à tous ses pays membres de se doter d’un système d’alerte performant. Le coût de l’opération serait estimé à 50 millions d’euros et, en attendant 2022, le gouvernement aurait opté pour l’envoi d’un SMS traditionnel aux Français en partenariat avec les quatre opérateurs. Pendant le confinement, c’est déjà cette méthode qui avait été utilisée (le SMS-MT au lieu du SMS-CD).
Sources : Ouest France / RTL / Assemblée nationale
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