Le gouvernement va-t-il trouver l’arme fatale anti-Uber ? Peut-être bien. Hier, la mission gouvernementale Etalab a organisé un « hackathon » – un genre d’atelier de développement informatique – pour susciter la création d’application de géolocalisation de taxis. Plusieurs organismes ont participé à cette journée de travail, dont des opérateurs de taxis, des moteurs de recherche et des services cartographiques. Au total, 80 personnes étaient présentes.
Des prototypes ont pu être mis au point. Elles s’appuient sur une interface de programmation (API) fournie par Etalab. L’idée, selon la mission gouvernementale, est de les tester avec des vrais taxis durant l’été pour un lancement en automne. Ces applications permettront aux clients de faire appel par voie électronique à un taxi libre se trouvant à proximité, ce qui est similaire au service proposé par Uber aux VTC. Mieux : elles devraient pouvoir intégrer les taxis aux différents modes de transport proposés par les moteurs de recherche lors de la demande d’itinéraire. Ainsi pourrait-on, par exemple, imaginer un trajet combinant taxi et transports en commun.
L’un des participants était Mappy, qui a montré son prototype sur Twitter.
@Etalab #hackathon – Mission open data des taxis – intégration sur l’application #MappyCity #Mappy pic.twitter.com/RejxtDKGJq
– Marie Brétillon (@BretBrett) 27 Avril 2015
Ce hackathon est la conséquence de la loi du 1er octobre 2014 sur les taxis et la VTC, qui prévoit la création d’un « registre de disponibilité des taxis » géré par l’Etat, sur la base du volontariat et sans surcoût. Cette base serait commune à toutes les sociétés de taxis, ce qui suppose que celles-ci mettent de côté leurs éventuelles réticences concurrentielles. Car l’un des objectifs d’Etalab, c’est clairement le partage des données « pour permettre au client d’un opérateur A d’avoir accès au taxi d’un opérateur B ». Si l’opération réussit, l’avance technologique d’Uber aura peut-être vécu d’ici à la fin de l’année.
A noter qu’il existe déjà des applications de géolocalisation de taxis telles que « Paris Taxis » ou « Taxiloc », mais elles ne reposent pas (encore) sur ce fameux registre open data commun.
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