Depuis la naissance des premiers smartphones, les utilisateurs ont pris l’habitude de chercher avec une avidité salvatrice les réseaux Wi-Fi accessibles afin de pouvoir surfer ou télécharger des contenus plus vite. Néanmoins, il semblerait qu’avec l’avènement de la 4G, et en attendant la 5G, ce réflexe ne soit plus vraiment pertinent.
Selon une étude d’OpenSignal, société britannique spécialisée dans la cartographie de couverture sans-fil, les réseaux mobiles offrent désormais des débits plus rapides en téléchargement que les réseaux Wi-Fi. C’est en tout cas ce que ces analystes ont observé dans 33 pays sur 80 dans lesquels ils ont mené leur étude.
Ainsi, en France, les débits mesurés sur les réseaux Wi-Fi accessibles au grand public sont en moyenne de 17,7 Mbit/s alors que les réseaux mobiles offrent en moyenne 20,2 Mbit/s.
Une tendance qu’on observe donc dans d’autres pays, comme la Grèce, l’Australie, où les réseaux mobiles écrasent littéralement le Wi-Fi en matière de débit, ou encore Taiwan.
Evidemment, ce changement de paradigme qui voit le Wi-Fi détrôné est lié à la montée en puissance de la 4G. Il est loin le temps où les téléphones ne bénéficiaient que de la 2 ou 3G. Désormais, les smartphones prédominent et ils sont compatibles pour la plupart avec la 4G, voire la 4G+.
Le Wi-Fi ébranlé mais pas encore détrôné
Le Wi-Fi a donc perdu un de ses atouts, celui de la vitesse de connexion. Mais avec l’accroissement du nombre de gigaoctets utilisables avec les forfaits mobiles, le Wi-Fi voit également disparaître cet attrait, puisque les utilisateurs se posent de moins en moins de questions pour regarder des vidéos ou télécharger des fichiers avec leur connexion mobile.
Le déclin du Wi-Fi est essentiellement lié au fait qu’il est inféodé à la qualité de la connexion fixe dont il dépend. Si les FAI ou les pays n’investissent pas dans le déploiement de la fibre, par exemple, les connexions fixes ne peuvent assurer des débits suffisants ou croissants pour le Wi-Fi. Surtout en regard de la 4G.
D’ailleurs, dans les pays où les réseaux fixes sont historiquement assez solides, le Wi-Fi domine encore les réseaux cellulaires. C’est le cas en Chine, en Irlande, aux Etats-Unis ou encore en Thaïlande.
Les réseaux mobiles ne font que commencer
L’étude d’OpenSignal relève une grande variété de profils parmi les 33 pays où les réseaux mobiles font mieux que le Wi-Fi. Cela s’explique par le fait que les réseaux mobiles sont plébiscités à travers la planète, soit pour appuyer un réseau fixe solide, soit pour offrir une première connexion. Evidemment, les pays où les débits sont les meilleurs sont ceux où la fibre est largement déployée. Dans les meilleurs cas, plus elle l’est, plus la différence entre débits Wi-Fi et débits mobiles se réduisent. C’est notamment le cas dans des pays comme la Norvège ou la Belgique.
Néanmoins, avec l’arrivée prochaine de la 5G, la tâche pourrait devenir de plus en plus compliquée pour les connexions Wi-Fi. Avec des débits théoriques supérieurs à ceux de la fibre, un moindre risque de saturation et de perturbation des fréquences utilisées, la prochaine génération de connexion mobile devrait une nouvelle fois rebattre les cartes et s’imposer.
Les utilisateurs de smartphones compatibles auront sans doute de moins en moins intérêt à se connecter à un réseau Wi-Fi. Il va finalement peut-être falloir que les fabricants de smartphone changent eux aussi leurs habitudes et cessent de faire du Wi-Fi la connexion par défaut… Sans doute faudra-t-il, envisage OpenSignal, qu’ils permettent d’utiliser les deux connexions simultanément pour des débits toujours plus rapides.
Source :
Etude d’OpenSignal (PDF)
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