Lédition 2001 du GSM World Congress n’a pas été l’occasion d’annonces majeures, mais a été marquée par le retour sur terre des acteurs du sans-fil. “Le souci est de faire du business avec des modèles rentables à court terme, et non plus de parler de la technologie pour la technologie “, résume Michel Quazza, vice-président d’Openwave. Un sentiment largement partagé par les 15 500 visiteurs et 400 exposants qui se sont déplacés au Palais des Festivals de Cannes et qui ont pu assister à de nombreuses démonstrations. Sur le stand d’Alcatel, les visiteurs pouvaient tester le dernier-né de la gamme OneTouch à la norme GPRS, grâce à un réseau installé pour l’occasion. Siemens s’est livré au même exercice en montrant, cette fois, la réception de flux vidéo codés en MPEG 4 sur l’écran d’un ordinateur portable, grâce à une connexion GPRS. Plus au large, à un kilomètre des côtes cannoises, l’équipementier allemand a présenté City On Air, une application de localisation de son bateau sur une carte grâce à une transmission UMTS, entre une station de base installée sur le quai et un équipement de réception à bord. Il a aussi établi une visioconférence entre le navire et son stand sur le salon. À bord du bateau, chacun a pu constater un débit de 230 kbit/s en lien descendant et 165 kbit/s pour le montant.
Les nouveaux terminaux battent le pavé
Vedette incontestée de la téléphonie des mois à venir, les assistants personnels dotés de fonction de téléphonie, baptisés tout-en-un. Avec, par exemple, celui de Sagem, un modèle WAP 3050 construit sur l’architecture PocketPC de Microsoft et à la norme GSM. Lequel Microsoft a réalisé des démonstrations de la version bêta de son système d’exploitation Stinger sur des téléphones à large écran dotés des fonctions d’assistant personnel (Smart Phone) de fabricants tels Samsung et Trium. Stinger offre une navigation fondée sur des icônes, plus ergonomique que celle des mobiles WAP équipés de son navigateur Mobile Explorer. Selon le fabricant, il sera disponible à la fin du 1er semestre 2001 en version GPRS. Pour sa part, Nokia a annoncé que son premier mobile GPRS serait disponible en volume à la fin du premier trimestre.Soucieux de rassurer sur l’épisode UMTS, et malgré les doutes et problèmes financiers actuels, Orange a dévoilé, par l’intermédiaire de Didier Quillot, directeur général de France Télécom Mobile (bientôt Orange France), un peu du contenu du dossier UMTS remis à l’ART : “Le ré-seau UMTS couvrira à long terme au moins la même surface du territoire français et de population que le réseau GSM Itinéris.”Il a annoncé des services avec un débit minimal de 144 kbit/s pour l’ensemble de la couverture, mais de 384 kbit/s au c?”ur des grandes villes où les premiers réseaux UMTS seraient disponibles au 1er semestre 2002. Mais il a déclaré qu’il faudrait plusieurs années pour déployer l’UMTS sur 98 % du territoire national et que, d’ici là, les terminaux devront impérativement conjuguer compatibilité GPRS et UMTS. Par ailleurs, le directeur général d’Orange a aussi tenu à s’entourer de fournisseurs de contenus pour sa conférence. Ainsi, Kalisto, Titus Interactive ou encore MCM sont trois des vingt acteurs choisis par l’opérateur pour fournir du contenu afin d’occuper la bande passante avec des services et des programmes pour le futur réseau UMTS. Tant il est vrai que la transition vers ce nouveau réseau devra être amplement justifiée pour convaincre l’utilisateur de jeter son mobile GSM, obsolète, et pour que les opérateurs puissent ainsi rentabiliser leurs investissements.
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