Lorsque Didier Ryckelynck fonde la société Web Services fin 1998, son ambition première est de mettre en relation, directement et en temps réel via le site emailjob.com, demandeurs d’emploi et employeurs potentiels par le biais d’envois de courriers électroniques ciblés. Un concept qui, à l’époque, semble plutôt novateur. 3 ans plus tard, l’objectif est atteint : emailjob.com compte en effet près de 450 000 inscrits et dispose d’une base de plus de 60 000 CV, accessibles sur le Net. Mieux, il s’est imposé parmi les services de recrutement en ligne du marché. La concurrence n’a donc pas eu raison du Français, malgré la floraison, ces 2 dernières années, d’une pléthore de chasseurs de têtes en ligne.Contrairement à certains autres acteurs du secteur, tel StepStone, Email Job n’a pas dû affronter la dure réalité des plans sociaux et des licenciements. Forte de 95 salariés, d’un chiffre d’affaires 2000 de 8,4 M? (55 MF), sans oublier 7 bureaux localisés en province (Lyon, Marseille, Toulouse, Nantes, Bordeaux, Lille et Strasbourg), l’entreprise semble en parfaite santé. “Si, aujourd’hui, nous ne figurons pas parmi les “flops” du secteur, c’est parce que nous disposons d’une bonne force de vente et d’un moteur de recherche de qualité. En outre, nous ne nous contentons pas de dépenser des dizaines de millions de francs en publicité et en communication sans nous soucier parallèlement de faire rentrer du chiffre d’affaires”, explique Didier Ryckelynck, p-dg d’Email Job. Il prévoit par ailleurs de terminer l’année en cours avec près de 30 collaborateurs supplémentaires, pour la majorité des commerciaux. Et les négociations pour la mise en place des 35 heures sont ouvertes depuis mai dernier. En l’espace de 3 ans, aucune implantation à l’international n’a été réalisée, ni même amorcée. “Ce projet est à l’étude mais, pour l’heure, nous souhaitons avant tout nous stabiliser en France et disposer d’assises financières solides. Dès que nous aurons un business plan de l’ordre de 23 à 30 Me (de 150 à 200 MF), nous pourrons envisager l’ouverture de filiales en Espagne, en Italie et au Portugal, dans un premier temps. Mais probablement pas avant l’année prochaine”, confie Didier Ryckelynck. Aujourd’hui, sa préoccupation première est en effet de devenir le numéro un français du recrutement en ligne, avec 20 % de parts de marché. Un secteur estimé actuellement à près de 915 Me (6 MdF). En revanche, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Norvège ne figurent pas parmi les terres à conquérir : “Ouvrir des bureaux dans ces pays serait peine perdue car les investissements seraient trop lourds à porter. À moins que nous nous fassions racheter par un gros groupe entre temps…”, précise Didier Ryckelynck.
Le retour du 3615
Après la mise en service d’une hot line destinée aux candidats et aux entreprises (début 2001), d’offres de statistiques et d’analyses, d’un package de création et d’hébergement via sa start-up DriveNet (créée en avril 2000)…, Email Job, qui n’a jamais souhaité investir dans le Wap, a lancé fin juin 2001 un service de téléchargement des annonces sur Palm, au travers d’un partenariat avec Alladin. Autre nouveauté attendue pour la rentrée : la réouverture du 3615 emailjob ; “Trop de candidats, non équipés de PC, nous le réclamaient”, conclut Didier Ryckelynck.
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