L’association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) a livré ses chiffres pour le quatrième trimestre et, par conséquent, son bilan annuel des immatriculations. Avec 290 923 voitures vendues en 2019 contre 150 149 un an plus tôt, le secteur des voitures 100% électriques est à la fête. Ce bond de 94% s’explique par la diversification du marché et un plus grand nombre de modèles disponibles en concession.
Fait intéressant, le quatrième trimestre 2019 a connu un recul avec une hausse qui se limite « seulement » à 78%. Ce chiffre s’explique par la volonté des constructeurs de faire basculer une partie de leurs ventes sur l’année fiscale 2020 et ainsi faire baisser leur taux de CO2 au moment même où l’Union Européenne impose de plus grandes restrictions. Ainsi de nombreuses livraisons prévues pour la fin d’année ont été retardées avant d’être effectuées courant janvier.
De fait, les chiffres d’immatriculation en janvier 2020 s’en ressentent avec une part des électriques qui atteint 8,2% alors qu’elle tourne habituellement autour de 2%.
L’hybride rechargeable à la peine
L’excellente santé du marché des véhicules électriques est à mettre en comparaison avec celle plus fragile des voitures hybrides. Les chiffres pour ces dernières ne sont pas aussi flatteurs, notamment pour l’hybride rechargeable qui ne progresse que de 14% (174 103 exemplaires). En revanche, le marché des hybrides non rechargeables et des micro ou mild hybrides reste majoritaire avec 891 209 immatriculations et une progression très intéressante de 50%.
Enfin au niveau de la répartition des ventes par pays, la France avec 42 764 ventes de véhicules 100% électriques se situe à la 4ème place, parmi les nations les plus dynamiques sur l’électrique. Pour autant, malgré un marché historiquement important, la France est loin derrière le trio de tête composé des Pays-Bas (67 695 immatriculations), de l’Allemagne (63 491) et de la Norvège (60 345).
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