Si entre le 21 septembre dernier et le début du mois de janvier, l’indice Standard & Poor’s 500 a repris quelque 21 %, il a reperdu 6,5 % depuis, semblant ne plus adhérer au scénario de reprise en “V” de l’économie. Le business serait-il en berne après la nouvelle économie ?Le marché craint que la consommation des ménages, principal moteur de la croissance, ne s’essouffle, retardant le restockage et le redémarrage de l’investissement.Il retiendrait ainsi un scénario en “W” ou “double dip”. À cela s’ajoutent les craintes de hausse des taux d’intérêt à long terme, contrepartie du retour au déficit budgétaire. Les marges des entreprises non financières se dégradent encore : de 7,5 % des ventes fin 1999, elles sont tombées à 3,5 % en 2001. Malgré une productivité du travail en hausse, des pressions pèsent sur les marges : hausse du coût unitaire du travail, concurrence forte en interne et en externe (importations), vastes opérations de promotion et de dumping après les attentats du 11 septembre… Les profits des entreprises sont en recul : les profits opérationnels des sociétés du Standard & Poor’s 500 vont baisser de 25 % au quatrième trimestre par rapport à l’année précédente. En 2001, ces profits ont baissé de 18 % par rapport à 2000. Pour 2002, les profits opérationnels sont attendus en hausse de 7 % contre une moyenne de 18 % par an sur les 10 dernières années. Et les pratiques comptables, mises en évidence par laffaire Enron, rendent la valorisation des entreprises plus délicate.* chef économiste chez Global Equities
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