L’année 2005 sera-t-elle placée sous le signe d’une véritable reprise de l’emploi, tant attendue dans un secteur durement touché depuis l’éclatement de la bulle ? Plusieurs indices le laissent penser. Le
dernier en date provient de l’analyse de la place de marché Hitechpros.com : ‘ La demande globale de prestations provenant des neuf premiers mois 2005 a augmenté de 22 % par rapport à la même période de 2004.
En parallèle, l’offre de compétences a diminué de 5 % au cours de cette période. ‘Syntec informatique estime, lui, que, cette année, 30 000 cadres auront été embauchés par ses adhérents, dont 6 000 à 8 000 créations d’emploi. Michel Noiry, administrateur de Syntec Conseil en management
et président de GFI Consulting, le confirme en observant un retour à la croissance du chiffre d’affaires de cette activité de conseil, de l’ordre de 5 à 7 %, et une recrudescence des embauches de jeunes diplômés de grandes
écoles.
Un impact sur les salaires
Pour sa part, Capgemini Consulting aura recruté en 2005, pour la seule activité conseil, 150 consultants. Avec un taux de démission aux alentours de 12 %. Signe incontestable d’une reprise du marché de l’emploi, au
moins pour des profils ciblés, tels les consultants en management de systèmes d’information avec une double compétence métier et informatique ou les informaticiens compétents sur des technologies recherchées. Pour ces derniers, le site
d’Hitech Pros note, par exemple, une forte demande en technologies Java et Ged) en décisionnel, datamining, GRC, systèmes, réseaux et sécurité.Ces demandes de prestations ont-elles des répercussions sur les salaires ? Certainement pour les jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs, dont la cote remonte après des années de vaches maigres. Du côté des recruteurs,
les enchères semblent revenir, au moins pour des profils difficiles à trouver tels que des jeunes consultants disposant de deux ou trois ans d’expérience.A cet égard, les résultats d’une étude effectuée aux Etats-Unis, par le cabinet Robert Half, pour le compte des entreprises prévoient, pour 2006, une augmentation moyenne des salaires de l’ordre de 3 %, contre
0,5 % en 2005. Et relèvent de fortes disparités selon les spécialités. Ainsi, les auditeurs informatiques, travaillant sur les évolutions exigées par la loi Sarbanes-Oxley, devraient voir leurs émoluments, déjà élevés, croître de 11,2 %,
les chefs de projets d’applications majeures de 5,1 %, les spécialistes de bases de données de 5 %. Des signaux encourageants, mais aussi révélateurs de la sélectivité du marché.
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