Comme chaque année, l’Apec publie un état des lieux du marché de l’emploi des cadres en France. Toutes activités confondues, l’année 2001 restera comme un bon cru. 262 000 postes on été pourvus, et l’on enregistre l’une des deux plus importantes hausses de l’effectif cadre de la décennie, avec un gain de 3,7 % en un an (soit plus 90 300 nouveaux postes).Dans ce concert de bonnes nouvelles, les performances du secteur informatique en matière de recrutement font figure de fausses notes. Ce secteur, qui compte dans ses rangs 63 % de cadres, affiche pour 2001 une baisse des recrutements de 15 % (37 410 embauches de cadres contre 49 700 l’année précédente).A contrario, on assiste à un retour en grâce de la promotion interne (passage de postes de non-cadre à des postes de cadre) en hausse de 46 %. Ce qui permet au final à la population cadre de croître de 6,3 %.
Stabiliser les effectifs plutôt qu’embaucher
En 2002, les entreprises du secteur rentrent dans une phase d’attentisme pour tout ce qui touche à leur politique de recrutement. L’heure est désormais à la stabilisation des effectifs.Selon les chiffres de l’Apec, la part des entreprises souhaitant une hausse de leur effectif cadre dans les mois à venir, chute de près de 20 points par rapport à l’an passé et n’atteint plus que 39 %. Cependant, et c’est une bonne nouvelle, seul 5 % d’entre elles envisagent une réduction de leur effectif, cadre ou salarié.Au niveau conjoncturel, le secteur devrait être moins affecté que d’autres par le ralentissement de l’économie. Néanmoins, la croissance devrait être plus faible en 2002 et varier de 7 à 10 %.Dans ce contexte, ce sont les sociétés spécialisées dans l’infogérance, c’est-à-dire celles qui bénéficient de contrats pluriannuels, qui devraient le mieux tirer leur épingle du jeu.Quoi qu’il arrive, le secteur informatique devrait conserver en 2002 son rang de premier employeur des cadres, avec une moyenne de 126 recrutements cadres pour 1000 salariés en poste, contre 13 au plan national.
Les informaticiens cèdent du terrain aux commerciaux
Enfin, s’agissant des cadres informaticiens, une population qui évolue dans tous les secteurs de l’économie, les chiffres 2001 et les perspectives 2002 ne sont pas non plus excessivement réjouissants.L’an dernier, à la même époque, l’Apec prédisait une vague d’embauches de 55 000 postes. Mais depuis, le retournement du marché et les attentats aux Etats-Unis sont passés par là. Et, sur 2001, les entreprises n’ont recruté que 41 400 informaticiens. Aujourd’hui, les prévisions 2002 sont encore plus sombres et se situent entre 30 300 à 33 500 postes.Dans la politique de recrutement des entreprises, l’informatique se fait actuellement supplanter par les fonctions commerciales. Signe, selon l’Apec, d’une gestion beaucoup plus orientée vers le court terme.
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