Le succès d’un jeu de stratégie en temps réel dépend de deux ingrédients, que l’on retrouve dans Empire Earth, de Sierra.D’abord des graphismes en 3D, comme dans Myth III, de Take 2. Ensuite, un système de progression à travers le temps, comme dans Age of Empires, de Microsoft. Une recette éprouvée qu’il agrémente d’une petite nouveauté, puisque le joueur doit guider son peuple de l’âge de pierre à celui du numérique.Or, malgré un léger sentiment de déjà-vu, la sauce prend. Pourtant, de nombreuses concessions ont été nécessaires pour obtenir ce résultat. Ainsi, l’excellent niveau de zoom (jusqu’au gros plan sur l’?”il d’un soldat !), peu utile d’ailleurs, permet d’observer de près les formes mal dégrossies et le manque de couleurs de l’ensemble.Qu’importe ! Les vrais stratèges ne s’arrêtent pas à ce genre de détails. Seules comptent leurs campagnes, qu’ils mèneront sans hésiter. Il leur faudra certes se contenter d’un adversaire virtuel parfois capricieux. Mais qu’ils se rassurent, le challenge est là, l’ordinateur n’hésitant pas à vous envoyer quelques gros bras dès les premières minutes de jeu afin de tester vos défenses.Chaque campagne ne couvre qu’une époque précise mais, détail intéressant, vous y gagnez des points qui, répartis entre plusieurs critères, vous permettront de mieux définir le profil de votre civilisation. Avec Empire Earth, les stratèges lassés de Age of Kings trouveront de quoi prolonger leur passion en disputant des parties effrénées en réseau.
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