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Emmanuel Macron veut interdire les téléphones aux enfants de moins de 11 ans

Lors de sa conférence de presse pour justifier la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron s’est de nouveau attaqué aux écrans qui provoquent l’addiction des enfants. Il préconise une interdiction avant l’âge de 11 ans.

Si la conférence de presse organisée par l’Élysée ce mercredi a servi à Emmanuel Macron à justifier la dissolution de l’Assemblée nationale et les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, le chef de l’État en a profité pour brasser large, très large, dans l’espoir peut-être de faire un peu diversion. Il a ainsi défini une des priorités de l’exécutif : l’addiction aux écrans chez les enfants.

Quelle marge de manœuvre pour Emmanuel Macron ?

« L’addiction aux écrans est le terreau de toutes les difficultés », a expliqué Emmanuel Macron, avant d’énumérer les difficultés en question : « harcèlement, violence, décrochage scolaire ». Le gouvernement devra donc prendre « des décisions claires pour protéger nos enfants » : d’abord interdire purement et simplement les téléphones « avant 11 ans » et l’accès aux réseaux sociaux ne sera pas possible avant l’âge de 15 ans.

Ces propositions ne sont finalement que la reprise des recommandation de la commission d’experts mandatée par le président de la République, et qui a rendu ses conclusions en avril. Le smartphone devrait ainsi être évité avant 11 ans, puis un modèle sans connexion internet est jugé suffisant au collège. Les réseaux sociaux sont à éviter jusqu’à 15 ans.

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Sur le dossier des réseaux sociaux, Emmanuel Macron a les mains liées : la majorité numérique à 15 ans votée l’an dernier par l’Assemblée ne peut réellement être mise en pratique qu’au niveau européen. La balle est donc dans le camp de Bruxelles.

L’autre question plus délicate qui se pose au locataire de l’Élysée est la marge de manœuvre qu’il va obtenir au soir du 7 juillet. La majorité qui sortira des urnes lui sera-t-elle favorable ? Et si ce n’est pas le cas, le gouvernement de cohabitation reprendra-t-il ces mesures à son compte ?

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Mickaël Bazoge