01 Informatique : En quoi les start-up européennes se distinguent-elles des américaines ?
Emily Nagle Green : L’Europe a été moins touché par la débandade vécue par les .com cotées au Nasdaq. La proportion de start-up considérées comme fragiles financièrement y est inférieure. Aussi, les épiciers virtuels ont ici une belle carte à jouer sur Internet. De plus, le fait qu’il y ait une plus forte densité démographique en Europe constitue un avantage pour leur déploiement, comparativement aux Etats-Unis. Cependant, les start-up de ce secteur risquent d’être absorbées par les grandes enseignes.Quels sont les freins à la taille critique ? Le passage à l’échelle européenne pour les start-up bute encore sur plusieurs obstacles. Je pense en particulier au manque d’intégration des plates-formes logistiques nationales, et à l’incompatibilité entre les différents moyens de paiements. La gestion de la relation client est également une source de contraintes. Les exigences d’un consommateur suédois et celles d’un consommateur français ne sont pas les mêmes, notamment en ce qui concerne les délais de livraison. Nous allons assister à l’émergence de prestataires paneuropéens, capables de leur proposer des solutions logistiques et logicielles intégrées, et clés en main.Quelle est la part accordée au respect de la vie privée du consommateur ?Avec plus de 50 % des foyers américains connectés à Internet, la contreverse liée au respect de la vie privéé est d’une actualité brûlante. Et le rachat de l’éditeur de bases de données consommateurs d’Abacus Direct par DoubleClick n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. En effet, le public américain a été scandalisé par ces agissements. Et cela lui à permis de prendre davantage conscience du volume d’informations personnelles accumulées à son insu. Engage, l’un des concurrents de DoubleClick, a pris le contre-pied, s’engageant à ne pas lier les informations personnelles recueillies sur les internautes à des bases de données d’adresses physiques.Quelles sont les perspectives du commerce électronique B-to-B ? Ce marché est en train d’exploser aux Etats-Unis. Même si pour l’instant, les entreprises n’utilisent pas les places de marché pour des produits indispensables à leur production. En outre, ces places sont externalisées, leur gestion étant confiée à des sociétés de service. Par exemple, la start-up Free Market opère les enchères au nom de grands comptes acheteurs. La réalisation en interne est trop complexe pour les entreprises. L’XML apporte également une réponse à ce besoin dautomatisation, même si chaque éditeur pousse sa propre définition de ce langage.
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