Mike Ruettgers, p.-d.g. d’EMC, a des raisons d’être optimiste : ‘ Les besoins en stockage de données doublent chaque année pour les deux mille plus grandes entreprises mondiales, et tous les quatre-vingts jours pour les dotcoms ‘, explique-t-il. Le constructeur américain, spécialisé en matériels de stockage, peut donc envisager l’avenir sereinement. Pour faire face à la concurrence de plus en plus acharnée des Compaq, Hitachi et autres IBM, notamment en ce qui concerne les baies de stockage (lire dans ce numéro notre dossier Banc d’essai), EMC a décidé de renforcer son catalogue.
Le constructeur lorgne le SAN
La famille de baies Symmetrix se voit adjoindre le modèle 8000, fer de lance de son offre, qui peut entreposer jusqu’à 19,1 To, soit le double du Symmetrix 3930. Cette capacité devrait permettre d’éviter de répliquer de gros volumes de données sur de multiples serveurs. En entrée de gamme, EMC dispose désormais de l’offre CLARiiON, héritage de Data General, racheté l’été dernier. Ces baies, les 5300 et les 4500, peuvent être utilisées dans un environnement multiserveur. Fidèle aux architectures centralisées, EMC s’accorde pourtant quelques incartades dans le domaine très en vogue des SAN (Storage area networks). Il ajoute ainsi à son offre de connectivité Connectrix des commutateurs Fibre Channel (à 8 et à 16 ports) issus de la société Brocade, avec laquelle Data General avait déjà noué un partenariat. Enfin, en matière de NAS (Network attached storage), EMC ajoute un lien Fibre Channel à son serveur de stockage Celerra.
SRDF a subi une cure de jouvence
Mais, le remaniement de gamme d’EMC ne s’arrête pas au matériel. Le constructeur poursuit également les mises à jour de son offre logicielle, et, tout particulièrement, de l’outil d’exploitation SRDF. Ce dernier existe désormais en version IP et permet, par exemple, de relier deux baies Symmetrix via le protocole IP. SRDF est également capable de faire le lien entre Fibre Channel et IP.
Quant à la nouvelle version 4.1 de TimeFinder, elle peut dorénavant générer des copies multiples de données. Les évolutions portent aussi sur Infomover, qui s’adapte maintenant aux échanges entre sites OS/390 et Unix. NaviSphere, qui n’est autre que l’outil d’administration des baies CLARiiON, s’intègre également dans l’offre EMC. Celui-ci insiste, enfin, sur sa plate-forme d’administration de stockage, Console Center. Par ailleurs, l’accord avec IBM, qui portait notamment sur l’approvisionnement en disques auprès d’EMC, à hauteur de 3 milliards de dollars sur cinq ans, est, quant à lui, au point mort. IBM a, en effet, des difficultés de qualité de fabrication et de délai de livraison. Mais les deux sociétés affirment continuer à collaborer sur un ensemble de licences. Quant au marché européen, Mike Ruettgers insiste sur les 5,5 To de données déjà vendus. EMC présente par ailleurs un bilan positif sur le Vieux Continent avec un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de dollars en 1999 (494 millions pour le 1er trimestre 2000), avec une base installée en hausse de 29 %. Le constructeur est enfin revenu sur un contrat de 1 milliard de dollars sur trois ans, signé avec l’intégrateur britannique Comparex.
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