Il sera bientôt possible de regarder l’allocution de son PDG sur téléphone mobile. Après l’Américain Packet Video, l’Israélien Emblaze s’attaque au marché français du streaming sur les télépho- nes cellulaires. Le système se compose d’un serveur vidéo, qui stocke et délivre les séquences filmées, et de téléphones compatibles avec les logiciels utilisés par ce serveur.
Un débit de 171 Kbits/s à terme
Emblaze a signé un premier accord avec Samsung pour les téléphones. Né de cette alliance, le modèle SGHX est conçu pour le réseau GPRS, qui atteindra, à terme, un débit de 171 Kbit/s. Il devrait être commercialisé au milieu de l’année 2001 en Europe pour environ 5 000 francs. Un processeur embarqué de facture ARM prend en charge les opérations de vidéo, gérées indépendamment de la voix. Au même titre que pour la vidéo diffusée sur internet, le flux est au format MPEG-4. Mais le logiciel de compression/décompression (codec) est ici propriétaire. De même que le programme de lecture du téléphone mobile, pour le moment disponible pour les systèmes d’exploitation Windows CE et Epoc. Le flux est encore allégé par l’utilisation du protocole RTP (Real Time Protocol), qui permet d’ignorer les images non transmises en extrapolant entre deux images reçues correctement. Emblaze l’a, pour le moment, testé sur le réseau GSM (débit maximal de 9,6 Kbit/s), et il estime que sa qualité équivaut à celle de la transmission de vidéo via internet avec un modem 28,8 Kbit/s. “La différence vient du protocole de transmission, RTP, qui est plus léger que celui utilisé sur internet “, explique Itay Gissin, directeur marketing d’Emblaze.Le serveur de streaming permet de diffuser des vidéos enregistrées, ainsi que des événements en direct, à des débits allant de 9,6 à 384 Kbit/s (lorsque les réseaux de téléphonie mobile en seront capables). Le système d’Emblaze est en test depuis deux mois au département Ocisi de France Télécom. Celui-ci a pour mission de tester en interne les nouveautés qui équiperont les employés de France Télécom. Il réfléchit actuellement aux applications (visioconférence, vidéo à la demande, etc. ), pour justifier un investissement qui s’élève à plusieurs millions de francs.
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