Les offres d’emploi pour informaticiens sont devenues rares. Chef de projet, manager, toutes les fonctions sont concernées. Pour peu que l’annonce paraisse sur le site de l’Apec ou dans la presse spécialisée, et les
candidats se bousculent au portillon. Les uns sont à la recherche d’un emploi, les autres veulent changer d’air…À quoi doivent-ils s’attendre ? Une de mes relations, responsable de recrutement informatique, m’a donné des exemples édifiants. Près de 400 candidatures pour un poste de responsable de service ayant
cinq ans d’expérience et devant encadrer 5 à 10 personnes, avec des profils allant de bac + 2 à bac + 5.Certains font état de cursus dans des universités américaines, et d’autres sont disposés à des concessions salariales de près de 10 %. Un poste qui aurait suscité peu d’intérêt voici cinq ans se retrouve
aujourd’hui très convoité.Ce qui laisse au recruteur une grande marge de man?”uvre pour engager dans les meilleures conditions possible. Ayant subi ce parcours du postulant, j’en viens parfois à me demander s’il ne relève pas tout simplement
de la loterie : être élu ‘ la ‘ personne idéale…De l’autre côté de la barrière, lorsque l’on recrute, un tel éventail de choix est rassurant. Mais méfiance ! On serait tenté de ne retenir que le meilleur CV assorti de la personne la plus expérimentée. À mon sens,
cela se révélera être source de problèmes, voire dangereux.En cas de reprise économique, ces nouveaux embauchés surqualifiés ne seront-ils pas les premiers à faire leur paquetage pour aller rechercher ailleurs une herbe qu’ils ont déjà connue plus verte ? Une candidature modeste
peut se révéler bien plus pérenne à long terme.* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 24 mars
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