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L’email reste un terrain de jeu pour les escrocs

Nos boîtes mails sont noyées sous le spam et les tentatives de phishing. Le rapport annuel de VIPRE, spécialisé dans la protection des courriels, permet de se faire une idée des techniques utilisées par les escrocs pour voler des données confidentielles et de l’argent à leurs victimes.

Le bon vieil email a certes perdu beaucoup de sa superbe depuis l’avènement des messageries instantanées et des réunions Zoom. Il n’empêche : il reste toujours aujourd’hui un moyen de communication de prédilection, et aussi un vecteur d’escroquerie très fort. Le rapport annuel de VIPRE, une société spécialisée dans la sécurité informatique et la protection des emails, a analysé 7,2 milliards de courriels échangés en 2024. 858 millions d’entre eux étaient des spams, soit un peu moins de 12 % des emails.

Le code QR de plus en plus utilisé dans les malspams

Ces spams ont été bloqués en raison de leur contenu (437 millions) ou de la présence de liens malveillants (411 millions). Plus de 9 messages spam détectés sur 10 contenaient des messages commerciaux non sollicités ou des tentatives de phishing visant à contourner les filtres des services de messagerie sécurisés. Ces spams malveillants (« malspam ») sont une menace majeure que les cybercriminels savent adapter pour « varier les plaisirs » — et renforcer l’efficacité de leurs campagnes.

Au premier trimestre 2024, 78 % des malspams contenaient des pièces jointes, alors qu’au second trimestre, 86 % d’entre eux utilisaient des liens malveillants. Les pièces jointes infectées sont revenues en force au quatrième trimestre, notamment des fichiers PDF, DOCX (Word) et XLSX (Excel). Petite originalité : les tentatives d’hameçonnage par code QR sont passées de 1 % des spams au début d’année à 12 % fin 2024 !

Autre aspect intéressant des malspams : 70 % d’entre eux sont signés (faussement) par des PDG ou des cadres dirigeants ! Ces courriels visent le secteur manufacturier (32 %), l’énergie (9 %) et le commerce de détail (8 %). Microsoft est la marque la plus imitée, suivie de DocuSign, Apple et Google.

Sachez pour finir que les États-Unis sont la principale source de spams nuisibles, suivis par le Royaume-Uni. La Suisse et la Suède figurent également parmi les pays les plus concernés.

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Source : TechRadar


Mickaël Bazoge