Alors que la stratégie et la viabilité financière de Tesla est remise en question par les analystes, Elon Musk, le PDG de la marque, a tenté de rassurer hier soir en organisant une conférence téléphonique avec quelques journalistes américains. Différents sujets ont été abordés, dont les problèmes de production de Model 3 qui pourraient se résumer à une utilisation trop importante des robots.
Plus intéressant, Musk a surtout dévoilé un pan de sa stratégie future qui consisterait à créer un service de covoiturage utilisant des véhicules autonomes. Nouvelle vision ambitieuse ou véritable stratégie, Elon Musk annonce que Tesla est techniquement prêt à le faire d’ici la fin de l’année prochaine.
Autopilot déjà en rodage sur des centaines de milliers de voitures
Les usines de Tesla auraient atteint une capacité de production de 100 000 Model S et Model X par an. Ce sont autant de véhicules qui sont d’ores et déjà équipés de tout l’attirail technologique nécessaire à la conduite autonome de 4 et 5. Caméras, senseurs, radars… tout y est, jusque dans l’intelligence logicielle animée par le calculateur Nvidia Drive PX.
Intelligence qui doit néanmoins encore s’améliorer jusqu’à atteindre un niveau qui sera reconnu comme apte à la conduite autonome et pourra alors recevoir les autorisations de circuler.
Pour autant, ces Model S et X, compatibles avec Autopilot 2.0, sont autant de voitures qui, comme Tesla en a l’habitude, pourraient recevoir une mise à jour d’ici quelques années pour devenir des Model S et Model X autonomes avec l’objectif de former une flotte accessible à la demande.
Dans ce monde imaginé par Elon Musk, les propriétaires accepteraient donc de partager leur luxueuses voitures lorsqu’ils ne l’utilisent pas. Une vision un peu trop idéaliste ? Musk explique que ce service serait une sorte de mix entre AirBnB et Lyft/Uber. Après tout, si on accepte aujourd’hui de louer sa maison à des particuliers (souvent des inconnus) … pourquoi pas sa voiture ?
Pour Musk, c’est une évidence, c’est l’étape d’après dans la consommation et l’utilisation de son véhicule.
Quel logiciel pour gérer tout cela ?
Elon Musk reconnaît que du travail reste à abattre avant d’en arriver au déploiement de ces robots taxis Tesla. Améliorer Autopilot bien sûr, mais aussi créer une plate-forme logicielle pour gérer ce réseau de covoiturage. « Je pense que nous sommes vraiment en bonne position pour créer un tel service et avoir finalement des millions de véhicules électriques autonomes en partage », a déclaré le patron de Tesla.
Personnage qui voit loin et grand par nature, Elon Musk a indiqué qu’il pourrait être techniquement prêt d’ici la fin de l’année prochaine. Gene Munster, analyste pour Loup Ventures a déclaré en mars dernier que Tesla avait plus de 50% de chance de lancer un tel service d’ici 2023. De quoi assurer à Tesla, toujours selon Munster, un revenu de 2 à 6 milliards de dollars.
Source :
Techcrunch
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