Après la NASA avec SpaceX, place à la FAA, avec Starlink. Dans le cadre d’une modernisation du réseau du système de contrôle aérien américain, Elon Musk tente une percée de son service d’Internet par satellite, alors que les régulateurs s’apprêtaient à signer avec l’opérateur Verizon, un contrat de 2,4 milliards de dollars. Selon des sources anonymes citées par le Washington Post, les gendarmes du ciel américain seraient sur le point de retourner leur veste au sujet d’une refonte du système de communication pour le contrôle aérien, qui pourrait être confié à la filiale de SpaceX au dernier moment.
Les agences Bloomberg et Associated Press ont confirmé la nouvelle jeudi 27 février, alors qu’Elon Musk, le patron de SpaceX et de sa filiale Starlink, s’attaquait depuis plusieurs jours sur X à pointer du doigt Verizon. Sans aucune preuve, il affirmait que son système « ne fonctionne pas et met donc les voyageurs aériens en danger ». Au même moment, une équipe de SpaceX a travaillé ces dernières semaines au sein de la FAA pour proposer un « nouveau système, meilleur, moderne et plus sûr », sous l’égide du nouveau secrétaire aux Transports des États-Unis, Sean Duffy. L’homme ne s’est cependant pas prononcé sur un accord avec Starlink, ou sur un potentiel arrêt des négociations avec Verizon.
La FAA, d’obstacle à tremplin pour SpaceX
Longtemps, la Federal Aviation Administration (FAA) se présentait comme un obstacle à Elon Musk, notamment dans le cadre de ses missions avec SpaceX, avec des retards sur ses autorisations de vol. En plus des restrictions, les gendarmes du ciel ont aussi imposé des sanctions à la société aérospatiale. Ce fut le cas en juillet 2023 avec une amende de 283 000 dollars suite à une installation de stockage de propergol non autorisée, ou encore l’arrêt complet des missions de Falcon 9 en juillet 2024 après l’échec de l’atterrissage de l’un des boosters. Le jour de l’investiture de Donald Trump comme nouveau président des États-Unis, l’administrateur de la FAA, Michael Whitaker, démissionnait.
Lire aussi Air France : le Wi-Fi à bord devient gratuit grâce à Starlink
Pour illustrer la percée de la société et des intérêts d’Elon Musk au sein de la Federal Aviation Administration, un employé de SpaceX publiait sur X une photo accompagnée d’autres collègues de la société, dans les bureaux de la FAA. « Nous travaillons à améliorer la sécurité du système aérien national », écrivait-il, en remerciant Elon Musk et le président Donald Trump pour « leur vision et leur focus sur la sécurité ». Si le calendrier est respecté, la décision des gendarmes du ciel concernant l’attribution ou non à Verizon du contrat de modernisation du système de contrôle aérien doit être rendue en mars.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Washington Post