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Elon Musk poursuit OpenAI pour la quatrième fois : que se passe-t-il ?

L’homme d’affaires continue d’attaquer OpenAI sous l’angle de sa transformation en société à but lucratif. Une mouvance qui ne convient plus à Elon Musk, qui investissait dans le projet à ses débuts, quand il ne cherchait pas encore à multiplier les profits.

La transformation d’OpenAI et sa montée en puissance ne font pas le bonheur d’Elon Musk. Lui qui investissait dans le projet à hauteur de 45 millions de dollars à ses débuts n’a jamais vraiment accepté l’arrivée d’autres investisseurs tels que Microsoft, et son incapacité de faire fusionner OpenAI avec Tesla, et d’obtenir les pleins pouvoirs en tant que PDG. Depuis son départ en 2018, son projet était de créer lui-même sa propre AGI (intelligence artificielle générale), pour concurrencer Google. En parallèle, OpenAI a débuté sa transformation en entreprise à but lucratif, pour tenter de lever davantage de fonds face à ses dépenses conséquentes.

Pour la quatrième fois, Elon Musk a décidé de saisir la justice et de poursuivre OpenAI. S’il cherchait précédemment à souligner un comportement anticoncurrentiel entre OpenAI et Microsoft, l’homme d’affaires a désormais changé de stratégie pour accuser Sam Altman, Greg Brockman, les membres du conseil d’administration d’OpenAI et l’actionnaire Microsoft d’avoir « violé les termes des contributions fondatrices de Musk à l’association caritative ». Il ajoutait dans son dossier que « le parcours d’OpenAI, d’une organisation à but non lucratif à un mastodonte à but lucratif, est rempli de pratiques anticoncurrentielles, de violations flagrantes de sa mission caritative et d’activités d’auto-détournement généralisées ».

Plus tôt dans l’année, Elon Musk avait intenté une autre action en justice, qu’il avait mystérieusement décidé d’abandonner au début de l’été. À ce moment, Elon Musk demandait à ce qu’OpenAI cesse de fonctionner en tant qu’entité à but lucratif, et divulgue ses recherches et sa technologie en open source, pour que celle-ci soit accessible au public, pour respecter l’accord initial du projet OpenAI, qui visait à développer l’AGI et la rendre disponible à tous « pour le bien de l’humanité ». L’ancien membre du conseil d’administration, qui travaille aujourd’hui sur sa propre IA baptisée xAI, poursuivait à nouveau OpenAI quelques semaines plus tard.

La plainte déposée vendredi 29 novembre dernier par Elon Musk est donc la quatrième dans ce duel entre lui et OpenAI. En se basant sur les mêmes allégations, au mois d’août, l’homme d’affaires arrivait avec un dossier avec « plus de mordant », assurait l’avocat d’Elon Musk, Marc Toberoff, dans un échange avec le New York Times, en ajoutant qu’il s’agissait d’un « procès beaucoup plus énergique ».

La défense d’OpenAI

Au mois de mars, OpenAI publiait une réponse aux allégations d’Elon Musk, sous la forme d’une page web qu’il nommait « OpenAI et Elon Musk ». L’entreprise à l’origine de ChatGPT s’y défendait, en donnant les torts à Elon Musk, concernant son départ volontaire du Conseil d’administration, et sa frustration née de ne pas avoir réussi à rapprocher OpenAI de son cercle d’entreprise, et notamment de Tesla. On pouvait alors lire que OpenAI devrait « s’attacher à Tesla comme à sa vache à lait », aurait écrit Elon Musk dans un mail à Ilya Sutskever et Greg Brockman, ajoutant que c’était « tout à fait exact… Tesla est la seule voie qui pourrait même espérer tenir la chandelle à Google. Même dans ce cas, la probabilité de faire contrepoids à Google est faible. Elle n’est tout simplement pas nulle ».

Concernant l’accessibilité d’OpenAI, qui n’a jamais voulu passer en open source, la page web déclarait : « nous offrons un accès large à l’IA la plus puissante du moment, y compris une version gratuite que des centaines de millions de personnes utilisent chaque jour. Par exemple, l’Albanie utilise les outils d’OpenAI pour accélérer son adhésion à l’UE jusqu’à 5,5 ans ; Digital Green contribue à augmenter les revenus des agriculteurs au Kenya et en Inde en réduisant de 100 fois le coût des services de vulgarisation agricole en s’appuyant sur OpenAI ; Lifespan, le plus grand prestataire de soins de santé du Rhode Island, utilise GPT-4 pour simplifier ses formulaires de consentement chirurgical d’un niveau de lecture universitaire à un niveau de 6ᵉ année ; l’Islande utilise GPT-4 pour préserver la langue islandaise ».

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Source : Mashable


Hadrien Augusto
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