C’est le 23 mars que sortira ?” sur XBox, Playstation 2 et PC ?” l’adaptation en jeu vidéo de la célèbre saga cinématographique de Francis Ford Coppola, Le Parrain. Il ne s’agit pas, bien sûr, de
la première adaptation d’un film en jeu vidéo. Mais rares sont celles qui sortent trente ans après la diffusion sur grand écran. Qui contiennent le dernier souffle d’un acteur. Et qui suscitent un violent rejet de la part du
réalisateur.Le jeu, lui-même, ne tient pas de la révolution ludique. David De Martini, vice-président et producteur exécutif chez Electronic Arts, était récemment à Paris pour en faire des présentations. Dans Le Parrain, on
crée un homme de main de la famille Corleone qui, au fur et à mesure de ses missions (violentes) et de ses déambulations dans New York, gagne en richesse, en expérience et en prestige. L’action se déroule au cours de la période 1945-1955, celle
du premier volume de la trilogie.
Des acteurs n’ont pas voulu prêter leur voix
Tout ici est fait pour se replacer dans l’atmosphère du premier Parrain. D’abord parce qu’on le rencontre, le personnage de Marlon Brando étant omniprésent dans les premières séquences. Mais aussi par la musique ou
même la police de caractères, copie conforme de l’original.Et jusqu’aux voix. James Caan (Sonny Corleone) et Robert Duvall (Tom Hagen) ont ainsi enregistré des textes pour les adaptations numériques de leurs personnages, comme une vingtaine d’autres acteurs. Y compris Marlon Brando. Dont le
travail, cependant, n’a guère été repris.‘ Nous avions obtenu les droits pour deux sessions d’enregistrement avec lui, explique David De Martini. Nous avons pu en tenir une, de six heures. Malheureusement, il est décédé
avant la deuxième. Et il était déjà en très mauvaise santé pour la première. Par respect pour lui, nous n’avons donc utilisé que de courts extraits de cette session d’enregistrement. ‘Reste que tous les acteurs n’ont pas accepté les sollicitations d’Electronic Arts. On ne retrouvera pas la voix d’Al Pacino dans le jeu vidéo. Ni la patte de Francis Ford Coppola. Le réalisateur du film s’est même répandu en
commentaires peu amènes sur ce jeu. Ce n’est pas un problème pour Electronic Arts, satisfait d’avoir négocié avec les seuls détenteurs des droits sur le film, les studios de cinéma.L’éditeur a bien tenté ensuite de faire collaborer Coppola à son projet, mais sans succès. C’est que les jeux de pouvoir et les manipulations du film ont ici quasiment disparu, remplacés par une succession presque ininterrompue de
scènes d’action.Le jeu Le Parrain est la première incursion d’Electronic Arts dans un secteur dont rêvent tous les éditeurs, ce que David De Martini appelle Open World. Soit un monde ouvert, que les
personnages peuvent visiter librement, un type de jeu dont la référence a aujourdhui pour nom Grand Theft Auto.
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