Se focaliser sur le plaisir de voler avec des drones très simples à piloter : le positionnement des Ghostdrone 2.0 est clair pour Kevin Gordon, le directeur général d’EHang pour l’Europe de l’ouest (et ancien salarié de DJI). Cette nouvelle marque, qui débarquera en France via la distribution d’Archos, nous l’avons rencontré aujourd’hui pour découvrir ses deux nouveaux drones… et même jouer un peu avec.
Très simples à prendre en main
Jouer, c’est bien de cela qu’il s’agit avec le Ghostdrone 2.0 Aerial et le Ghostdrone 2.0 VR. À l’usage, la promesse est tenue quant à la facilité d’utilisation de ces quadricoptères.
EHang fait l’impasse sur la télécommande pour piloter son drone, au profit d’un contrôle exclusif via un smartphone Android, iOS ou même Windows. Quelle que soit l’interface utilisée, l’application EHang Play se connecte rapidement au drone, le pilotage s’effectuant ensuite au travers du gyroscope et de l’accéléromètre intégrés dans le mobile. C’est en cela que ces appareils sont simples à piloter. On incline l’écran vers la gauche ou vers la droite, le Ghostdrone 2.0 suit la manœuvre.
Nous avons trouvé le drone assez vif aussi. EHang indique que vitesses sont de 40 km/h à l’horizontale, de 2,5 m/s en montée et de 1,5 /s en descente. La vitesse horizontale peut être boostée à 70 km/h pour les pilotes qui ne souhaiteraient pas utiliser le circuit GPS pour stabiliser le drone. Car comme tous les drones modernes un peu haut de gamme, les Ghostdrone 2.0 intègrent une puce GPS.
Pour le faire tourner sur lui-même, il suffit de pivoter le mobile sur le plan horizontal. À l’usage, c’est très simple et, selon nos premiers constats, c’est aussi plutôt réactif. La hauteur de vol se détermine ensuite via un curseur à l’écran. Quant à l’inclinaison de la caméra présente dans la nacelle sous le drone, elle se pilote soit depuis un curseur sur l’application, pour le Ghostdrone 2.0 Aerial, soit en bougeant la tête pour le Ghostdrone 2.0 VR.
Des vols en immersion
Comme sa référence l’indique, le Ghostdrone 2.0 VR est un produit de « virtual reality ». Il est donc livré avec un masque (225 grammes) intégrant deux petits écrans LCD. Là encore, nous avons pu nous faire une première idée sur la qualité de celui-ci.
Nous n’avons pas noté de réel problème quant à la réactivité de ce masque. Lorsqu’on incline la tête d’avant en arrière, la caméra présente sur le drone (qui est à près de 15 mètres de hauteur) réagit rapidement. En revanche, on remarque des parasites désagréables au sein de l’image qui gâchent le plaisir.
Chez EHang, on nous explique qu’ils sont dus au fait que nous volons en zone urbaine et que la liaison vidéo analogique entre le masque et le drone est très sensible aux perturbations. Dommage, on espère que cela sera rapidement corrigé, tout comme le format de ce masque. Un peu petit, il ne permet pas d’être porté avec des lunettes de vue. Ce dernier défaut sera d’ailleurs corrigé sur les modèles qui seront vendus en France.
Des vidéos 4K
Une fois évaluée la principale promesse quant à la simplicité d’utilisation, on peut s’intéresser de plus près à l’équipement. De manière assez classique, les Ghostdrone 2.0 Aerial et VR, intègrent une caméra qui filme en ultra haute définition sur une carte microSD.
Selon EHang, le capteur serait de marque Sony, ce qui explique le rendu très propre des vidéos que nous avons pu voir. À noter d’ailleurs que l’angle de vision de 93 degrés évite la déformation des bords de l’image tout en assurant une belle couverture de l’horizon. Par ailleurs, en plus du mode Ultra HD en 24 images par seconde, la caméra propose des modes 2,7 K en 60 ips et Full HD jusqu’en 120 ips.
La caméra est donc installée sous le drone, dans une nacelle stabilisée sur les trois axes. Là encore, selon nos premiers essais, l’électronique joue visiblement bien son rôle : l’image reste bien droite lors des différents déplacements latéraux. En revanche, on peut d’ores et déjà dire qu’on trouve que la caméra est un peu trop près du sol lorsque le drone est posé. Si celle-ci ne touche pas sur un sol dur, il pourrait y avoir de la casse, sur une surface plus molle ou irrégulière comme de la pelouse ou du gravier,
Une portée annoncée de 1 km
Pour les deux drones, le constructeur annonce une portée de 1 km. Pour le Ghostdrone 2.0 VR, la liaison radio 5.8 GHz s’établit entre le masque VR et le drone. Le masque est lui connecté en Bluetooth avec un smartphone Android, ou en Wi-Fi 2.4 GHz avec un smartphone iOS.
Dans le cas du Ghostdrone 2.0 Aerial (qui n’a pas de masque VR), EHang livre le g-box. Il s’agit d’un petit boîtier qui fait le lien radio entre le smartphone et le drone pour assurer la portée d’un kilomètre.
Les Ghostdrone 2.0 proposent également des fonctions « waypoints », « return to home » « follow me ». De plus en plus présentes dans les drones, la première permet à celui-ci de se déplacer en suivant des points placés sur la cartographie, lorsque la couverture GPS est bonne et que le smartphone dispose d’une connexion Internet. En effet la carte étant “off-board”, c’est à dire qu’elle n’est pas stockée dans le drone, ni dans le smartphone, il faut une connexion permanente.
La seconde fonction permet au drone de revenir à son point de décollage lorsque le niveau de batterie devient trop faible. La dernière fonction permet au quadricoptère de suivre le porteur du smartphone. Seule contrainte, il faut d’abord définir une hauteur de vol adéquate, car l’appareil n’est pas capable d’éviter les obstacles. Et bien sûr, ce type de vol devra être réalisé dans un espace bien dégagé.
Enfin, la batterie offrirait au drone une autonomie d’environ 25 minutes. Le masque aurait lui une autonomie de 1h.
Les Ghostdrone 2.0 Aerial et VR seront disponibles dès le mois d’octobre à 549 et 999 euros via la boutique en ligne d’Archos. Les autres boutiques et sites internet qui commercialiseront ces drones ne sont pas encore connus. En revanche, on sait d’ores et déjà que ces produits seront garantis deux ans, avec une particularité. Lors de la première année, en cas de casse lors d’un vol, le constructeur ne vous posera aucune question et procèdera gratuitement à la réparation. Une générosité qui ne devrait s’appliquer toutefois qu’une seule fois.
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