À peine 8 millions d’euros pour la totalité du capital de Zebank ! Aux yeux des dirigeants de l’e-banque britannique Egg (2 millions de clients), et notamment du DG Paul Gratton, l’ambitieux hypermarché bancaire français ne vaut donc pratiquement plus rien… Et ce en dépit des 180 millions d’euros injectés dans son capital par ses propriétaires, le groupe Arnault (80 %) et la banque franco-belge Dexia (20 %), depuis son lancement en février 2001. En dépit également de ses 70 000 clients, 120 000 comptes, 31 millions d’euros de fonds propres (au 31 décembre), de ses infrastructures techniques et de tous les agréments bancaires nécessaires. À l’évidence, ces “actifs” ne valent pas grand-chose… D’autant que les dirigeants d’Egg soulignent que l’opération doit surtout leur permettre de distribuer leurs produits financiers par l’intermédiaire des parfumeries Sephora et de La Samaritaine, partenaires commerciaux de Zebank, appartenant à la sphère Arnault. Dans un communiqué fort peu innocent, la société britannique signale d’ailleurs que “la France est un marché particulièrement attractif pour les produits d’Egg”, dans la mesure où l’Hexagone est “le premier marché mondial pour les cartes de crédit revolving” après le Royaume-Uni et les États-Unis. Egg prévoit de conquérir un million de clients en France en trois ans. Pour y parvenir, la société annonce que “les investissements prévus sur la période pour lancer l’activité devraient atteindre quelque 170 millions deuros “. Et fixe rendez-vous pour le point mort fin 2004.
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