Edward Snowden lance de nouveau l’alerte. Depuis Moscou, lundi 4 novembre, l’Américain en exil a mis en garde sur le trop grand pouvoir des géants de la tech, avec l’allégeance des États, devant un parterre d’entrepreneurs et d’investisseurs du secteur technologique.
Une trop grande « concentration de pouvoir »
« Lorsque les grandes entreprises et les gouvernements travaillent ensemble, ils sont la main gauche et la main droite d’un même corps et nous assistons à la concentration du pouvoir », a déclaré le lanceur d’alerte lors d’une vidéoconférence en ouverture du Web Summit, grand-messe européenne des start-up et des nouvelles technologies qui a lieu à Lisbonne jusqu’au jeudi 7 novembre 2019. « Si l’on crée un pouvoir implacable, comment fait-on pour contrôler ce pouvoir quand il est employé contre la population ? », a-t-il lancé.
“It is not data that is being exploited; it is people!” – Edward @Snowden #WebSummit pic.twitter.com/aulZRP1VOM
— Aswin Lutchanah (@aswinlutchanah) November 4, 2019
« C’est la collecte de données, le problème »
Ex-employé du renseignement américain, Edward Snowden vient de publier un livre dans lequel il raconte les raisons qui l’avaient poussé à transmettre en 2013 des dizaines de milliers de documents secrets à plusieurs médias, et à révéler l’existence d’un système de surveillance mondiale des communications et d’internet.
Tout en reconnaissant que les opinions publiques commencent à prendre conscience des abus qu’il dénonce et que des efforts sont faits notamment en Europe pour défendre le droit à la vie privée des internautes, il a toutefois estimé que « ce n’est pas la protection des données qui pose problème, mais la collecte de données » et la confiance aveugle que doivent accorder les internautes aux intermédiaires technologiques.
Inculpé aux États-Unis pour espionnage et vol de secrets d’État, Edward Snowden réside en Russie depuis 2013. Il a demandé la protection de plus de vingt pays, dont la France et l’Allemagne.
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