Ce vendredi 2 septembre de rentrée des classes, les élèves de CM1/CM2 de l’école des Bécassières à Sorgues, dans le Vaucluse, l’ont sans doute vécu avec une excitation un peu plus grande qu’ailleurs. Dans leur classe trône en effet
un tableau blanc interactif (TBI), une technologie
évaluée dans l’Hexagone depuis fin 2003.Si le tableau blanc n’a pas encore poussé au placard le bon vieux tableau noir, cet écran tactile, relié à un PC ?” lui-même connecté à la Toile ?” et à un vidéoprojecteur, est considéré comme un outil pédagogique à
part entière. Un complément de son historique cousin à craies.Le TBI, fourni par la société SmartBoard, sert de support à des cours de géographie par exemple : les élèves peuvent faire tourner une mappemonde virtuelle, cliquer sur un pays et répondre alors à une série de questions. Autre
application : concevoir des phrases en déplaçant les mots directement à l’écran. Le TBI est aussi utilisé pour les langues étrangères, l’histoire (visualisation 3D de châteaux), la géométrie (manipulation des figures) ou encore les arts
plastiques. Pour l’enseignant, l’intérêt est de pouvoir préparer aisément des ‘ tableaux ‘ à l’avance, de les sauvegarder pour reprendre une session plus tard, ou encore de se constituer une banque d’outils, d’images, de
sons, réutilisables en quelques clics.
Un outil de travail, pas un jeu
‘ Les enfants s’approprient très vite l’outil, voire parfois trop vite, témoigne Olivier Orsoni, directeur du service Education de la ville de Sorgues. Pour certains élèves, c’est devenu un
jeu. Or, il faut que cela reste un outil de travail. L’enseignant a donc revu son programme au bout d’un moment. ‘
Les parents, eux, ont ‘ très bien réagi ‘ à l’arrivée de ce
tableau peu commun.Le bilan de l’opération ‘ tableaux blancs ‘ sera dressé en fin d’année scolaire. Une des évolutions possibles du système, est, selon Olivier Orsoni, la mise en réseau de tous les TBI présents dans un
établissement scolaire, pour permettre aux différentes classes de partager en temps réel des travaux, des projets.C’est début 2005 que différentes villes du Vaucluse ont été retenues par l’Education nationale, pour recevoir quatre TBI. Sorgues, qui compte 17 600 habitants, friande de nouvelles technologies (ses écoles élémentaires sont
équipées de salles informatiques et connectées en haut-débit), a été logiquement retenue. Le premier TBI, installé en février dernier, a été utilisé dans la foulée par l’enseignant, Bernard Grinbaum, préalablement formé.Impressionné par l’outil, le sénateur-maire de la ville, Alain Milon, a dès lors décidé d’acquérir six autres TBI pour en doter toutes les écoles élémentaires de la ville, pour un coût total de 30 000 euros, à la charge
entière de la commune. Ces TBI sont en cours d’installation.
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