EDS veut gagner du terrain dans l’Hexagone. Pour l’instant classé au cinquième rang derrière IBM Global Services, Cap Gemini Ernst & Young, Atos et Accenture, la SSII américaine souhaite grimper au moins à la troisième place cette année.En 2001, EDS France a réalisé un chiffre d’affaires de 487,8 millions d’euros. Cette année, il vise les 609 millions d’euros. Seront mises à contribution l’infogérance (la majorité de ces contrats arrivés à terme ont été renouvelés) et la filiale conseil Kearney Interactive, qui lui a déjà rapporté près de 107 millions d’euros.
Une croissance qui évolue vers les acquisitions
Les derniers grands projets signés avec Décathlon et Cegelec, pour des montants dépassant les 3 millions d’euros, témoignent de l’ambition d’EDS. La stratégie de développement va aussi s’appuyer sur le démarrage imminent des pôles intégration de systèmes et assistance technique en France, ainsi que l’augmentation du portefeuille de contrats de conseil en technologie avec la filiale PLM Solutions. “De trois mille employés aujourd’hui, nous atteindrons rapidement une taille critique de cinq à six mille salariés. L’effectif du pôle intégration de systèmes regroupera un millier de personnes et s’attaquera au marché local”, précise Antoine Rostand, ex-président de la filiale française, qui vient de céder sa place à Francis Meston.“Notre équipe de direction a été reconstituée, nous avons embauché huit cents personnes l’an dernier et six cents salariés de Memorex-Telex nous ont rejoints. Notre taux de démission est quasiment inférieur à 5 %”, se défend-il, fier d’ajouter qu’il n’y a jamais eu de plan social. La filiale Kearney Interactive vient, pour sa part, de mettre en place un pôle d’assistance à maîtrise d’ouvrage.La croissance d’EDS, jusqu’ici majoritairement organique, évolue depuis peu vers les acquisitions. A commencer par le récent rachat de la filiale informatique Answare d’Alcatel (ex-Alcatel TITN Answare), connue pour son activité d’ingénierie du logiciel et son expertise en intégration et assistance technique dans le secteur télécoms. Au terme de cet accord, dont les détails financiers ne sont pas encore définis, la SSII deviendra un prestataire privilégié du groupe de Serge Tchuruk.
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